IVG, voté au Sénat

Une premiere victoire, mais gardons-nous de trop d’emphase, l’inscription dans la constitution n’est pas encore acquise. Reste plusieurs etapes… MC

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Éducation publique : restrictions budgétaires

… nous le disions, le gouvernement passe l’éducation laïque et publique « aux établissements privés » par assèchement des dotations à l’Éducation Nationale. Simple, efficace respectueux de l’annonce médiatique des restrictions budgétaires de l’état, sauf que… dans l’enseignement privé, il n’existe pas à proprement parler d’enseignement laïc… vive le prosélytisme. MC


La baisse des prévisions de croissance amène le gouvernement à retirer près de 700 millions d’euros à l’éducation et plus de 900 millions à l’enseignement supérieur et à la recherche. Des coupes aux conséquences dévastatrices.

Bruno Le Maire l’avait juré, en annonçant que le ralentissement prévu de la croissance française allait entraîner 10 milliards d’euros d’économies dans le budget 2024 : « Tous les ministères seront mis à contribution, à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national. » Oui, mais certains plus que d’autres… La publication du décret mettant en musique ces coupes claires, jeudi 22 février, le montre. Elle indique également les vraies priorités du gouvernement : l’éducation devra rendre 692 millions, l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) 904 millions, mais la défense… que 105 millions.

Comme l’Éducation nationale est avant tout riche de ses personnels, ce sont des milliers de postes qui vont disparaître.

Combien ?

Il est encore tôt pour le savoir avec précision. Le collectif Nos services publics, par la voix de son porte-parole Arnaud Bontemps, estime les pertes à 8 000 postes dans l’éducation et 7 500 dans l’ESR.

« 2 620 postes d’enseignant·e·s sont supprimés dans le premier degré public, 1 740 dans le second degré public et 1 760 postes dans le privé », énumère un syndicat. Soit 6 120 postes d’enseignants au total. « S’y ajoutent, 4 600 postes d’AED et d’AESH » (assistants d’éducation et accompagnants d’élèves en situation de handicap), du fait de l’annulation de 262 millions d’euros de crédit au titre de la mission « vie de l’élève ».

Bruno Le Maire avait promis que les coups de rabot envisagés porteraient sur les dépenses de l’État mais « pas sur les Français » ?

Mensonge.

Il avait déjà tenté de dissimuler, dans la loi de finances 2024, la suppression de 1 100 postes d’AED, révélée voilà quelques jours par le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Éric Coquerel (FI).

Ces décisions révèlent que, au contraire, les élèves les plus fragilisés subiront de plein fouet les conséquences de ces décisions : les élèves en situation de handicap, à qui l’État est déjà incapable de fournir l’accompagnement qui leur est dû, mais aussi tous ceux qui ont besoin de la présence de plus d’adultes pour assurer leur sécurité physique, morale et d’apprentissage, y compris la lutte contre le harcèlement, cette prétendue « priorité absolue ».

« On nous explique aujourd’hui que ces annulations de crédit porteront surtout sur la réserve de précaution du ministère. Mais c’est déjà elle qui devait financer les quelques centaines de créations de postes pour mettre en œuvre les groupes de niveau, dans le cadre du « choc des savoirs ». De là à songer que ce dernier aurait du plomb dans l’aile…


Olivier Chartrain. Source (Extraits)