La terre chauffe, chauffe…

Pas un jour désormais sans que soit enregistrée, quelque part dans le monde, une température hors norme, inhabituel, inédite et que s’affole notre vocabulaire, nos sens, notre psyché…

Car peut-on encore parler de « records » quand ceux-ci deviennent monnaie courante, quand le bouleversement climatique transforme l’exception en normalité ?

La semaine dernière, alors que le dernier rapport de l’organisation météorologique mondiale rappelait que 2023 avaient été l’année la plus chaude de l’histoire, que l’Europe était la région qui se réchauffait le plus rapidement, c’était au tour du Brésil d’étouffer (après la Colombie, l’Argentine, le Chili, le Costa Rica, le Paraguay…) : 42°C enregistrés à Rio de Janeiro, et 62,3 en température ressentis (qui tient compte du taux d’humidité dans l’air), du jamais vu pour un mois de mars.

La veille, au Soudan du Sud, pourtant habituée aux vagues de chaleur, le gouvernement fermait les écoles face a une canicule de 41 à 45°, prévue pour au moins 15 jours…

Alors, combien de record faudra-t-il encore, combien de rapport ?

Cette même semaine dernière, à Houston (Texas), un certain Amin H Nasser, PDG de Saudi Aramco, le premier producteur mondial de pétrole, répondait : « nous devrions abandonner le fantasme de l’élimination progressive du pétrole et du gaz ».

Dans la grande salle climatisée du Hilton, lors du CERAWeek, l’une des principales conférences mondiales sur l’énergie, et tandis que des millions d’habitants suffoquaient entre Tropique du Cancer et Équateur, tout le monde a applaudi.


Veronika Zarachowicz. Télérama n° 3872. 27/03/2024


3 réflexions sur “La terre chauffe, chauffe…

  1. bernarddominik 27/03/2024 / 8h25

    Est-on sûr de pouvoir arrêter ce processus ? Je ne le crois pas.
    Il faut donc mettre en place les infrastructures nécessaires à la survie de la France

    • Libres jugements 27/03/2024 / 14h07

      Ce serait quoi ces infrastructures nécessaires… d’immenses Center Park, D’immenses bunkers, des parcs ouverts appliquant toutes les restrictions nécessaires à la vie en dehors de celle prescrite par un gourou Perverti et démoniaque ?
      Une réinvention du patriarcat Dieu le père…
      Non, plus sérieusement, je pense qu’il y a des moyens, non pas de revenir en arrière sur toutes les inventions, mais bien de respecter un certain nombre d’évidences pour le bienfait de la nature de la flore de la faune et de l’humain. C’est-à-dire, trouver les moyens techniques pour qu’il n’y ait plus de pollution.
      Michel

  2. tatchou92 27/03/2024 / 21h56

    – Entre les icebergs qui fondent, les falaises et villas qui s’écroulent, car construites trop près du bord…,
    – les inondations qui ont dévasté des centaines de maisons et véhicules dans le Nord, eg ailleurs, alors qu’il y avait déjà eu des problèmes sérieux en Charente Maritime, notamment à LA FAUTE SUR MER, des lotissements en accession, ayant été construits trop près.., (des amis qui venaient d’emménager ont eu le réflexe de grimper à l’étage..)
    – et parallèlement le tarissement de cours d’eau, par la sécheresse, et l’interdiction d’arrosage.., le manque de neige dans les stations de ski..
    – les maisons mal isolées, les immeubles collectifs sans volets..,
    – on ne peut que constater que nous ne sommes pas prêts à agir, et que le temps de la réflexion et de l’action urgent et doivent être prioritaires.
    – il conviendra aussi d’informer, de prévenir, d’associer à la réflexion pour que la population comprenne, adhère et soit partie prenante..
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