Tempête sous un crâne d’œuf !
Laurent Fabius, plus jeune Premier ministre de l’histoire de France il y a quarante ans, se voit désormais détrôné par Gabriel Attal et caresse l’idée de finir comme le plus vieux président de la Vᵉ République, Giscard, mort académicien en 2020, à 94 ans. « Tronche de premier de la classe » comme ce dernier, selon le mot de Coluche, le normalien-agrégé-énarque a tout eu — Matignon, le perchoir par deux fois, Bercy, le Palais-Royal, le Quai d’Orsay — sauf l’Élysée, à la différence de son aîné. Mais il lui faut encore le Quai Conti !
Président du Conseil constitutionnel en fin de mandat, ce « Sage qui veut devenir Immortel » se rengorge auprès du « Figaro » (16/3) : « J’ai eu la chance et l’honneur de diriger l’exécutif, le législatif, le judiciaire et notre diplomatie. Ça éveille l’esprit. » Et ça attise l’ambition !
Mais cela suffit-il à donner du style ? Dans son inoubliable ouvrage « Cela commence par une balade » (Plon), où notre socialiste d’en haut s’essayait à faire peuple, Fabius, habitué des berlines avec chauffeur, prétendait sillonner la campagne ariégeoise au guidon de sa « 125 cm3 (…), ce qu’on appelle custom (…), quoique pas vraiment pêchue », mais aussi être fan de la « Star Ac » et adorer les carottes râpées. Après le bourgeois gentilhomme, le grand bourgeois prolo !
A l’approche du terme de son mandat de neuf ans à la tête du Conseil constitutionnel, Fabius confiait, sur France Bleu Occitanie, ce 13 mars, se préparer à tirer sa révérence : « Une confidence : j’adore la peinture et je ferai pas mal de peinture… » Oh, l’émouvante vision du retraité de la politique qui a viré peintre amateur… Du pipeau, oui !
« La Lettre » (15/3) révélait deux jours plus tard qu’il guignait donc le fauteuil d’Immortel de Giscard…
L’élection doit avoir lieu le 21 avril, jour anniversaire de la défaite présidentielle, en 2002, de son éternel rival Lionel Jospin, dont l’épouse, Sylviane Agacinski, vient justement d’entrer à l’Académie, le 14 mars, séance à laquelle Fafa n’a pas manqué d’assister, en candidat studieux. Il « mène discrètement campagne », soutenu par les spadassins Lambron et Sureau, mais avec en travers de sa route une compagnie d’académiciens menés par Rouart et Rufin.
Fichtre, ça va se finir à l’épée !
Article signé des initiales D. F. Le Canard Enchaîné du 20/03/2024
Il y a toujours l’affaire du sang contaminé qui ternit sacrément son image. Quand au conseil constitutionnel il y a brillé par son ignorance de la constitution. Etant d’une famille de marchands d’art il a supprimé l’impôt sur les plus value pour les œuvres d’art qui sont devenues un objet de spéculation. Alors voter pour Fabius? Certainement pas.
il est possible de trouver plein de défauts a Fabius par contre je réfuterais les deux premiers arguments de ton commentaires, Bernard.
Qui peut encore croire que c’est une seule personne en l’occurrence Laurent Fabius qui a déterminé qu’il fallait utiliser toutes les poches de sang en magasin y compris celles prélevées sur des personnes séropositives.
Dans le même temps lui Faire porter la responsabilité de toutes les décisions prises par les 9 sages siegeant au Conseil Constitutionnel alors que la composition est plurielle : nommé par Macron : Laurent Fabius, Jacques Mézard — nommé par C. Bardolone : Corinne Luquiens – Nommé par G. Larcher : Michel Pinault, François Pillet, François Seners – nommé par R. Ferran : Alain Juppé, Véronique Malbec. Membre possible du C.C. entre autres (même s’ils ne siègent pas souvent) un certain Sarko, me semble un raccourci digne de Fake News.
il me semble que Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, qui a bien servi la Patrie, devrait penser à prendre une retraite bien méritée.., à écrire ses mémoires… qui seraient certainement fort intéressantes et instructives pour le commun des mortels, et à organiser lui aussi des séances de dédicaces qui le rassureraient sur sa notoriété.