Le trop de … éternel refrain du libéralisme

Lorsqu’on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. Il est possible de trouver à travers tous les états de la terre des comparatifs indiquant qu’il y a trop de services publics dévolus au bien-être de la population. La démonstration ci-dessous ne tient bien sûr pas compte des nécessaires besoins de la population envers certains services publics tels ceux de la santé, de l’éducation, etc. Mais c’est bien sur … la raison Macron , tous les salariés et retraités « gagnent » bien de trop regardez ci-dessous pourquoi … selon les économistes …. également garants de l’augmentation des gains financiers de certains très, très aisés. MC

La France détient, on le sait, le ratio le plus élevé de dépenses publiques de l’Union européenne: 56,5 % du PIB en 2017, selon Eurostat, soit 8 points de plus que la moyenne des pays de l’ensemble.

Pendant sa campagne, Emmanuel Macron s’est engagé de réduire de 3 points ce taux en cinq ans. [Et demain lui ou un autre président arguera fort de ce ratio (éventuellement actualisé) pour à son tour assuré qu’il faut réduire de cinq points ce taux en X années – MC] Ce qui revient à trouver peu ou prou 60 à 65 milliards d’euros d’économies par an d’ici à 2022.

Un effort substantiel mais pas impossible, 21 des 27 pays de l’Union ayant réussi un tel exploit au cours des vingt dernières années. [Le passage de nombreux de services publics et son saucissonnage en diverses organisations d’entreprises à caractère privé, autrement dit  » le passage  » à une financiarisation par des actionnaires attendant bien évidemment des retombées sonnantes et trébuchantes de leur-s mise-s initiale-s. Autrement dit certains services publics qui étaient précédemment de notoriété publique accessible au plus grand nombre d’entre les français, ne le seront plus à cause des augmentations tarifaires pour le besoin des marges bénéficiaires attendues par ces financiers d’entrepreneurs – MC]

Alors que les autres pays consacrent ainsi 10,4 % de leur PIB en moyenne à la retraite et la vieillesse, la France a un ratio de 3,4 points plus élevé Pour orienter la réflexion du chef de l’État, France Stratégie, le centre public d’analyse prospective rattaché à Matignon, a étudié les postes de crédits budgétaires, en statique et dynamique (stock et flux), pour lesquels la France dépense plus que ses voisins européens.

Le résultat est éclairant. Sans surprise, l’Hexagone est plus dispendieux en matière de prestations. Alors que les autres pays consacrent ainsi 10,4 % de leur PIB en moyenne à la retraite et la vieillesse, la France a un ratio de 3,4 points plus élevé, cet écart ayant doublé ses sept dernières années. Idem pour les aides sociales et les dépenses de santé (+ 1 point chacune par rapport à la moyenne), les crédits liés à la défense, la police, la justice (+ 0,7 point) et les aides aux entreprises (+ 1,9 point, dont 0,8 de CICE).

« En matière de redistribution, elle affiche un surcroît de dépenses de presque 4,5 points », résume Fabrice Lenglart, commissaire adjoint de France Stratégie et coauteur de la note. Trois scénarios inédits Autres particularités, Paris « apparaît très en dessous des pays nordiques en matière d’éducation » et affiche un taux de dépenses sur ce secteur, associé à celui de la recherche, inférieur de 0,7 point aux autres pays. Quant aux crédits de fonctionnement de l’administration et à l’investissement public, ils présentent chacun un surcroît d’environ 0,5 point, laissant sous-entendre qu’il y a des économies possibles dans ces champs.

Pour illustrer l’engagement présidentiel de réduire de 3 points de PIB les dépenses en cinq ans « tout en maintenant la dette sur une trajectoire soutenable », France Stratégie propose trois scénarios inédits.

Le « plus équilibré » – et donc réaliste à ses yeux parce qu’il permet une légère hausse des dépenses d’éducation, de défense et un maintien de l’investissement public – nécessiterait toutefois « de gros efforts ». Tant hors sphère sociale (- 0,6 point des dépenses d’administration générale ou – 1 point des subventions et transferts aux entreprises) que, dans une moindre mesure, dans la sphère sociale proprement dite.

Dans ce scénario, France Stratégie propose ainsi de tailler de 0,4 point de PIB dans le poste des retraites (soit le double des économies réalisées avec la revalorisation des pensions limitée à 0,3 % en 2019 et 2020) mais aussi dans celui de la santé (médecine de ville et médicaments) et 0,3 point dans les aides à la personne [Et revoilà à nouveau l’idée de tailler dans les pensions de retraite, sur la santé mais aussi et cela contribue à la grogne d’une majorité de Français d’abaisser (voir de supprimer) les aides à la personne (ira-t-on jusqu’aux diminutions des subventions envers les associations intervenant auprès des personnes dépendantes ?.). MC]


Marc Landré, Le Figaro – Titre original «  Réduire la dépense publique française demandera «de gros efforts » » – Source


 

4 réflexions sur “Le trop de … éternel refrain du libéralisme

  1. jjbey 19/01/2019 / 11h37

    C’est vrai qu’il y trop de ….. de profits, d’évasions fiscales, de fraudes, etc.

    Trop c’est trop et ceux qui imaginent que ça peut durer longtemps se trompent.
    Le cinéma et les tours de passe-passe de Macron et de son équipe ne trompent plus personne.

  2. fanfan la rêveuse 20/01/2019 / 9h46

    Bonjour Michel,

    La France est très mal gérée, c’est une réalité, ceci depuis de trop nombreuses années… Je ne le nie pas. Mais lorsqu’on demande aux français de faire des efforts il me semble essentiel de montrer l’exemple, au point ou nous en sommes…

    Une grosse économie peut-être faite au sein même des élus. Députés, sénateurs, ministres, anciens présidents et toute la panoplie de commissions, agence, autorité, cour supérieur, haut conseil. Pour cela baissons le nombres de politiques ainsi que leurs salaires, indemnités et privilèges.
    Mais pas que, il est nécessaire aussi de revoir les salaires des employées du gouvernement. Croyez vous qu’il est nécessaire de gagné X milliers d’euro par mois pour distribuer le courrier dans les étages à l’assemblée nationale ? Simple exemple qu’il faut multiplier par x personnes…

    Bien qu’hier soir, j’ai entendu sur BFMtv, d’un député LREM, que ce ne serai qu’un faible montant, ce qui m’a fait réagir fortement.
    Il n’y a pas de petite économie ! Dans cette démarche ce sont des milliers d’euro qui seraient économisé. Je reste persuadée que sur une année cette économie serait conséquente.
    Seulement cela veut dire se mettre une balle dans le pied pour nos élus !

    Il est impératif de mettre TOUT à plat ! Il y a du travail…

    Bon dimanche Michel ! 🙂

    • Libres jugements 20/01/2019 / 15h35

      Bonjour Françoise

      Pour une fois je ne vais pas répondre directement aux interrogations contenues dans votre commentaire.
      Non pas que j’entends botter en touche, mais simplement que nous pouvons tous bénéficier du pluralisme des sources d’information (Elles sont loin les années 50-55 ou l’information audiovisuel se résumait à une chaîne télévisée émettant sous les ordres du gouvernement et de l’Agence France-Presse, entre 19 heures et 23 heures, et les radios France Inter et RTL et plus tard Europe 1, quant à la presse écrite l’achat d’un journal déterminait l’orientation politique de l’acheteur– donc une information clairement orientée), les chaînes télévisuelles en continu du type BFM-TV, ou LCI, ou FRANCE 24, tout comme les journaux Télévisé de TF1, 2, 3, 6 ou Arte.
      Le pouvoir aussi de recouper – encore faut-il en avoir le temps – les informations provenant d’autres sources journaux écrits, revues hebdomadaires, mais aussi l’information radiophonique diversifiée, Les reportages analysent les diverses médias, sans oublier de se procurer aussi les livres vulgarisant les problèmes économiques, de sociétés, géopolitiques ou d’histoire.

      je suis par contre bien conscient en énonçant cela :
      D’une part qu’il faut prendre le temps de la réflexion avant d’acquiescer l’information, voir donner du temps à l’information brute pour en connaître la genèse et son développement – je ne prendrai qu’un exemple consternant mais qui est fort symptomatique d’une information délétère, l’affaire Bénalla, mais j’aurais pu prendre l’affaire Cahuzac, Fillon, helas etc. –, mais aussi pour tout à chacun de faire l’effort d’essayer de comprendre quels sont les enjeux le plus souvent caché derrière une information brute souvent énoncée pour faire du buzz est attiré nombre d’auditeurs permettant de vendre des espaces publicitaires à des prix exorbitants.
      D’autre part il ne faut pas négliger soit l’indifférence de l’auditeur, soit le rejet systématique d’une recherche d’information plus avant que celle prononcée, mais aussi hélas le nombrilisme de nombreux de nos concitoyens, l’absence de culture sociétale, etc.

      Je n’ai nullement l’intention de donner des leçons, je fais juste un constat amer sur le manque d’analyse vis-à-vis de l’information distillée.

      Cordialement
      Michel

      • fanfan la rêveuse 20/01/2019 / 20h33

        Il n’y a aucun questionnement dans mon commentaire Michel, mais mon argumentation qui vous laisse peut-être un questionnement et l’envie de creuser le sujet.

        La vie m’a apprise une chose Michel, il n’y a pas une vérité mais des vérités.
        A travers la crise que nous traversons, mon analyse face aux différentes interventions y est flagrante. Ainsi chacun de nous ne voit pas forcément les choses de la même manière tout simplement, en plus de la complexité d’avoir les bonnes données, d’ailleurs qui les détient vraiment ? il n’y a donc pas à y avoir d’amertume.

        La démocratie déterminera le ou les chemins que nous devrons prendre pour un meilleur avenir, du moins espérons le.

        Bonne soirée Michel !
        🙂

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