Tiers payant, lunettes, prothèses, allocations familiales…

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, était l’invitée du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro ce dimanche 22 Oct. 2017.

  • Tiers payant

La loi Santé votée sous le quinquennat Hollande prévoyait la généralisation obligatoire de la dispense d’avance de frais au 30 novembre 2017. Mais lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron est revenu sur le caractère obligatoire de la mesure. Il souhaite que le tiers-payant ne soit pas « généralisé » mais seulement « généralisable », [ah, la sémantique … – MC] laissant ainsi le choix aux médecins de l’appliquer ou non. […] Elle maintient néanmoins l’engagement du Président de la République de rendre le tiers payant généralisable, … sans toutefois avancer de date précise.

Les syndicats de médecins libéraux sont depuis le départ opposés à cette mesure emblématique de la réforme de 2016 portée par Marisol Touraine, synonyme selon eux de nouvelles contraintes administratives ou de problèmes de paiement [dans les délais de reversions par la CNA].

  • Lunettes, prothèses

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a promis d’ici la fin de son quinquennat le remboursement à 100% des prothèses dentaires, auditives ainsi que des lunettes. Cet engagement est toujours d’actualité, souligne Agnès Buzyn. « Je souhaite y arriver bien avant la fin du quinquennat. C’est un enjeu majeur d’égalité et de lutte contre la perte d’autonomie et la dépendance », dit-elle dans le JDD. Les négociations avec les mutuelles ont d’ailleurs commencé, assure la ministre.

[Doit-on en déduire que ce sera aux mutuelles de combler le solde à rembourser les frais d’appareillages, dans ce cas-là, d’une part il faudra posséder une mutuelle -dispositif existant via les entreprises … et voire toutes les conditions- ce n’est pas le cas pour le retraités qui une fois e plus devront « raquer » à 100% des mutuelles … s’ils le peuvent ! MC]

En revanche, elle refuse de se fixer de calendrier. « Si on se fixe des dates, on est sûr de ne pas y arriver. Alors que si on laisse à l’intelligence collective le soin d’avancer en concertation, on a un peu plus de chance d’aboutir », a-t-elle déclaré lors du Grand Jury.

  • Les économies à l’hôpital

Pour réduire de 3 milliards d’euros le déficit global de la Sécurité sociale en 2018, Agnès Buzyn va lancer la chasse aux économies à l’hôpital en traquant notamment les actes « inutiles » et en favorisant encore davantage l’ambulatoire. « En chirurgie, par exemple, l’objectif est qu’en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l’hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd’hui », dit-elle. « Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins » et « lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois », ajoute la ministre, qui estime que les hôpitaux pourraient en outre « économiser un milliard d’euros en mutualisant certaines dépenses, comme les achats de médicaments ».

Agnès Buzyn explique également vouloir réformer le mode de financement des hôpitaux (la tarification à l’activité également appelée T2A) en créant des « modes de tarification centrés sur la pertinence des soins ». Sans supprimer la T2A, elle plaide pour un « système mixte » en intégrer une dose de « paiement au forfait ». Les hôpitaux pourraient aussi se voir octroyer « un bonus dès lors qu’ils répondront aux objectifs de qualité, de pertinence et d’efficience » des soins, suggère la ministre.


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