Mensonge économique, un de plus !

Ne jamais croire les politiques parlant finance, la preuve Hollande/Valls/Macron ont dit qu’en 2016 il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts et même qu’ils s’allègeraient !          Pan, tout faux.      MC

La facture énergétique des ménages s’alourdit tandis que celles des entreprises s’allège.

Le projet de loi de finances rectificative prévoit que la taxe carbone appliquée depuis 2014 aux consommations d’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) augmente de 8,50€/la tonne en 2017. Son montant sera donc de 30.50 €/la tonne pour aller progressivement à 100€ d’ici 2030 tel que prévu dans la loi de transition énergétique.

Cette augmentation de la taxe carbone servira à financer la hausse constante de la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE) qui, depuis 2010, a subi un accroissement de + 330 % atteignant désormais 7 milliards d’€. Pour le PCF, c’est le développement d’une vraie filière industrielle des énergies nouvelles au sein d’un pôle public qu’il faut.

Aussi, comme ces hausses incessantes ne suffisaient pas, il est prévu que la CSPE augmente à nouveau au 1er janvier 2016 de 15 % (+ 3€/MWh).

Un gouvernement qui est décidément plus prompt à répondre aux revendications du Medef. Aussi, dans le cadre du débat budgétaire, le gouvernement a validé une compensation de la taxe carbone aux entreprises électro-intensives (fortes consommatrices d’énergie) à hauteur de 93 millions d’€. Ce mécanisme va alléger la facture d’électricité de 3€/MWh.

Cette mesure voulue par les grands industriels sera donc payée par les ménages sur la fameuse CSPE.

Ces nouveaux cadeaux aux entreprises s’ajoutent à ceux déjà existants comme celui d’un abattement sur le tarif de transport de l’électricité (le TURPE) pouvant aller jusqu’à 60 % que la loi de transition énergétique a instauré ainsi que des exonérations de CSPE déjà en vigueur.

Il y a quelques jours, l’injonction de Bruxelles qui préconise la privatisation des barrages hydrauliques va raviver l’impatience de ces mêmes industriels qui piétinent d’impatience depuis de longs mois pour pouvoir profiter de la rente financière que constituent les concessions hydrauliques. Ce sera certainement à nouveau une offrande sans contreparties sur les investissements, les politiques conduites en termes d’emplois, de salaires, de la formation.

Une nouvelle fois les mauvais coups annoncés auront comme conséquence d’aller encore plus loin dans la remise en cause du service public et faire une nouvelle fois, les poches des ménages.

Lundi 23 novembre 2015 – Source