Collectivités locales : AIE, AIE … le financement …

... et qui dit diminution drastiques des finances de collectivités locales c’est de moins en moins de possibilité de services à la population – sociales (CCAS), Subventions associations, constructions et/ou aménagements d’édifices publics, ZAP, ZEP, logements, équipements sportifs, voiries etc.
A noter : Une baisse des commandes publiques pèsera 10 % du PIB induisant une hausse du chômage ! MC

Après la baisse des dotations budgétaires en 2017 (300 millions d’euros), la suppression programmée de 80 % de la taxe d’habitation, le budget prévisionnel 2018 présenté mercredi prévoit une réduction de 13 milliards d’euros des dépenses de fonctionnement des collectivités locales d’ici à 2022, soit une réduction de 3,2 milliards par an (dix fois plus que l’effort demandé en 2017).

A la veille du déplacement du Premier ministre, Edouard Philippe, à l’assemblée des élus régionaux réunis à Orléans sur le thème « Oser l’expérimentation régionale », attardons-nous sur les significations territoriales et sociétales de ces orientations.

Les collectivités territoriales qui représentent environ 20 % des dépenses de l’État, qui comptent 580.000 élus répartis dans un « mille-feuille » administratif peu efficace [un avis personnel pas forcement étayé – MC], sont perçues en ces temps d’économies budgétaires comme un archaïsme coûteux qu’il conviendrait de réformer.

  • Mais la volonté de réduire les dépenses des collectivités au nom de l’orthodoxie budgétaire passe sous silence les aspects récessifs de cette cure d’austérité.
  • Sur le plan des idées ensuite, il est aisé de concevoir que derrière le financement d’un groupe scolaire, d’une politique culturelle… derrière l’implication de milliers de personnes dans la vie locale, il est question de tout un ensemble de choses difficiles à quantifier, et qui participent au lien social.

Soit dans les faits :

  • … les discours (…) en faveur de la libre administration et de l’innovation territoriale cachent très difficilement un encadrement [politique] de l’action des collectivités. Dans l’avenir, quelle sera la position des régions sur ce sujet n’y aura-t-il pas es velléités d’autonomies?
  • Morte la taxe d’habitation et remplacée par un financement/« dotation » d’État annihile de fait l’autonomie fiscale des collectivités.

[Soient deux actions conjointes confirmant une mise sous tutelle par l’état (demain la région ?) des collectivités locales].


D’après Boris Lebeau – Maître de conférences, Université Paris-13, Sorbonne Paris-Cité – Libération, titre original de l’article « Boris Lebeau Du libéralisme, sauf pour les collectivités » – Source (Extrait)