L’Armée française pourrait balancer de fausses nouvelles pour tromper l’ennemi.
C’est la ministre Florence Parly qui l’a annoncé, impavide (« Le Monde », 22/10) : « L’information fausse, manipulée ou subvertie, c’est une arme. »
Fort de cette découverte sensationnelle, l’état-major ne s’interdira plus de « discréditer, y compris par la ruse, une attaque informationnelle ».
Auparavant, c’est bien connu, tout communiqué militaire exprimait la vérité, rien que la vérité.
Mais, attention, ces tentatives d’intox — pour les appeler par leur nom — ne seront pas « perfides », assure la ministre. Elles se feront « dans le strict respect de la Charte des Nations unies et du droit international ». Bravo ! Nous voilà soulagés, d’autant que la bataille « informationnelle » ne passera pas par la presse.
« La Russie utilise ses médias, on ne fera pas ça », jure sainte Florence.
Nous lui confirmons que, de toute façon, « Le Canard » n’est pas preneur. Et ne l’a jamais été, même si, dans son premier numéro, daté du 18 septembre 1915, il avertissait ironiquement ses lecteurs qu’il ne publierait, « après vérification », que « des nouvelles rigoureusement inexactes », contrairement à cette presse française qui, sous l’oeil de la censure militaire, communiquait « des nouvelles implacablement vraies ».
Il paraît qu’à Moscou l’état-major a déjoué la manœuvre : cet engagement de l’armée française pour une intox éthique est « une attaque informationnelle ».
Article signé des initiales F. P. – Le Canard Enchainé – 27/10/2021
Florence Parly est elle bête à ce point!
Foutage de gueules ……………….