A l’index, les bricoleurs du dimanche.

Grand-père, Ils sont devenus fous. Toi qui as bataillé sans relâche avec des milliers d’autres pour obtenir deux journées consécutives de repos hebdomadaire, toi qui a participé aux revendications pour ne pas travailler plus de 8:00 par journée ouvrée, tu dois te retourner dans ta tombe.
Dans les années 80, lorsque j’écoutais ma grand-mère parler de l’emploi de son temps, elle insistait sur la durée et l’exploitation rationnelle dont elle a fait l’objet dans sa jeunesse. Elle commença à travailler à 12 ans en apprentissage (1) et passa « artisan » dès ces 20 ans (2), parce que la famille n’était pas riche, elle se rendait à son lieu de travail à pied. Elle ajoutait avec un son œil malicieux, ce n’était pas bien difficile, nous habitions alors dans le 13e arrondissement et je me rendais dans le 4e ; c’était bien plus long lorsque nous avons déménagé dans la banlieue qui ne s’appelait pas à l’époque le 94. Toujours est-il que les journées faisaient au minimum 9 h, voir 10 h et qu’il nous fallait du temps pour nous y rendre et revenir le soir et cela six jours par semaine, sans congés payés.
S’il y a bien des valeurs qui m’ont été donné, c’est à la fois de respecter et faire respecter un contrat de travail. J’ai toujours été contre toutes heures supplémentaires même si elles contenaient un surcoût payé par le patron, de même j’ai toujours respecté les week-ends chômés.
Franchement, quel est ce type de revendication qui veut que l’on travaille le dimanche pour augmenter sa rémunération, alors que c’est la revendication d’une réévaluation salariale qu’il faut faire valoir pour contrer à la fois l’austérité et les indécentes augmentations des dirigeants d’entreprises. MC

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