Grogne sociale et étudiante

Même si le monde étudiant ne figure pas dans ce sondage, le « nouveau bac » et la « sélection » aux entrées de fac, est en mouvement et personne ne peut prédire d’avance son arrêt ou développement. MC

54 % des Français « soutiennent » les grévistes : gardiens de prison, personnels des hôpitaux et des Ehpad, tandis que 33 % ont de la « sympathie » pour leur démarche, selon notre sondage Odoxa-Dentsu Consulting, réalisé en partenariat avec Franceinfo. Seulement 9 % sont indifférents, 3 % ne les soutiennent pas et 1 % y sont hostiles.

Surprise de cette enquête, l’adhésion aux revendications des manifestants est partagée par un large spectre politique, y compris par les sympathisants de La République en marche (82 %).

« La seule différence observable se situe logiquement sur l’intensité : alors que les sympathisants de gauche (65 %) et du FN (65 % aussi) sont dans le “soutien” – ce qui peut impliquer de la mobilisation aux côtés des manifestants -, les sympathisants de droite et de LREM sont davantage dans la “sympathie” », indique Gaël Sliman, le cofondateur et président d’Odoxa.

Une large approbation qui s’explique par la bonne opinion (57 %) qu’ont les Français vis-à-vis du secteur public. Or ils sont 55 % à juger que la politique du gouvernement désavantage les fonctionnaires.

« Aimés du public et perçus comme étant maltraités par le gouvernement, les Français estiment probablement que les agents du secteur public sont doublement légitimes à se plaindre », analyse le sondeur.

Aux yeux des Français, les choix de l’exécutif avantageraient surtout les chefs d’entreprise (78 %), les cadres du privé (68 %). Soit vingt points de plus que lors d’une enquête réalisée en 2015 lorsque François Hollande était à la tête de l’État.

À l’inverse, […] (55 %) estiment que les ouvriers et les employés du privé sont désavantagés par la politique gouvernementale.

C’est encore plus vrai, à leurs yeux, pour les retraités et les inactifs (88 %). […]

Enfin et surtout, 64 % des Français imaginent qu’un mouvement de contestation sociale généralisé est envisageable. […]


Quinault Maupoil Tristan, Le Figaro – Titre original « Les Français tablent sur la généralisation de la grogne sociale » en lecture libre – Lien (extrait)


 

2 réflexions sur “Grogne sociale et étudiante

  1. Pat 03/02/2018 / 20h40

    Il faudrait un catalyseur, une perspective alternative audible et crédible pour rallier.

    • Libre jugement 04/02/2018 / 14h14

      je ne sais si vous avez connu cette periode (j’avais 27 ans, marié deux enfants) mais je puis vous assurer, le plus souvent a l’inverse de ce que certains syndicats affirment que Mai 68 est bien une extension des revendications estudiantines que personne n’a vu venir dans son ampleur et ses extensions. Certes les vecteurs de récriminations étaient multiples et le monde salarial était lui aussi en demandes (raisons pour lesquelles il s’accrochera si vite aux wagons) devant les changements voulus par De Gaulle et son gouvernement …

      Et plus récemment, Devaquet voulait réformer les universités françaises présenté à la fin de 1986 par le 2e gouvernement Chirac. Le projet prévoyait notamment de sélectionner les étudiants à l’entrée des universités, et de mettre celles-ci en concurrence. Très contesté en novembre et décembre 1986 lors d’un mouvement étudiant et lycéen qui est notamment marqué par la mort de Malik Oussekine, le projet a été retiré le 8 décembre 1986.

      Souvent les mêmes sujets provoquent les mêmes réponses ….

      Tordre le citron pour en extraire le jus autant que vous pourrez, restera toujours la pulpe et les pépins ….

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