Dans la détresse, quelques solutions !

L’union européenne (le7/8 février 2013) a joué un bien mauvais tour aux associations caritatives en supprimant les aides européennes. Dans l’esprit des dirigeants européens bien calés au chaud dans leur responsabilité et leur costume amidonné, il ne faut pas aider les pauvres gens au nom du libéralisme, il faut les obliger à accepter n’importe quel travail au prix le plus bas les rendant corvéables à merci et d’une obéissance totale. C’est Cosette en haillons, c’est le retour d’une société fin XIXe siècle, très bien décrite par Victor Hugo dans « Les misérables ». Un retour sérieux sur la vie sociale, à voir le nombre de bidonvilles autour des cités, le nombre grandissant de personnes frappant aux organismes sociaux et aux associations caritatives. Reste encore quelques lois françaises, assurant une faible survie à ceux qui peuvent encore bénéficier. MC

Accéder aux tarifs sociaux de l’énergie

QUE FAIRE ? Tarif de première nécessité pour l’électricité (TPN), tarif spécial de solidarité pour le gaz (TSS), aide au paiement des factures d’énergie en cas de difficultés financières…

Marguerite imagine bien qu’elle aurait droit à toutes ces aides à l’énergie avec sa mince allocation « personne âgée », mais elle se sent d’avance submergée face aux démarches administratives à effectuer.

BONNE NOUVELLE : depuis mars dernier, il suffit à Marguerite de bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), accessible aux personnes dont le revenu mensuel ne dépasse pas 661 euros.

AUTRE NOUVEAUTE, depuis fin décembre : sa voisine, qui n’a droit « qu’à » l’aide complémentaire santé (ACS), accessible pour un revenu mensuel plafonné à 893 euros, peut désormais percevoir les aides à l’énergie.

ENCORE FAUT-IL que Marguerite et sa voisine fassent leurs demandes pour obtenir la CMU-C ou l’ACS. Il faut pour cela contacter sa caisse d’assurance maladie (le contact est disponible en mairie) ou bien consulter le site de la CMU (voir plus bas).

Une fois inscrites, Marguerite et sa voisine n’ont plus rien à faire : la caisse d’assurance maladie se charge de fournir la liste des bénéficiaires de la CMU-C et de l’ACS aux fournisseurs d’électricité et de gaz, qui leur appliquent automatiquement les tarifs sociaux.

La réduction annuelle de charges atteint en moyenne 90 euros pour une famille de quatre personnes chauffée à l’électricité, et jusqu’à 200 euros s’il s’agit du gaz de ville. Il existe une autre aide, réservée aux foyers qui ne peuvent plus payer leurs factures d’énergie : c’est le Fonds solidarité logement (FSL). Il faut en faire la demande auprès du conseil général du département (s’informer en mairie pour obtenir le contact). Les critères varient selon les départements.

200€ C’EST LA REDUCTION annuelle de charges pour une famille de quatre personnes chauffée au gaz de ville. A PEINE LA MOITIE DES « AYANTS DROITS AUX AIDES », EN BÉNÉFICIENT.

POURQUOI ?

Manque d’information, dispersion : les services publics ont constaté qu’à peine la moitié des deux millions de personnes ayant théoriquement droit aux aides à l’énergie en bénéficiaient effectivement. La simplification des démarches et l’accès unique par le guichet social de la CMU devraient accroître sensiblement l’efficacité du dispositif.

Par ailleurs, le relèvement des minima de revenus devrait ouvrir la porte à plus de 800.000 personnes supplémentaires. À terme, le gouvernement ambitionne d’inclure quelque huit millions de personnes dans le dispositif. Ce qui correspond au nombre estimé de celles qui se trouvent en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire en difficultés de paiement pour leurs factures d’électricité et de gaz.

COMMENT ?

  • www.cmu.fr, site de la CMU. On peut notamment y calculer les plafonds de revenus pour la CMU-C et l’ACS selon la taille du foyer.
  • www.service-public.fr, site des services publics, pour toute information sur ces dispositifs.
  • www.energie-mediateur.fr, site du médiateur de l’énergie, qui traite les contestations des usagers de l’énergie face aux fournisseurs.

P. Piro – POLITIS N°1239