Écœurant de chez écœurant !

La rémunération de Carlos Tavares

Les actionnaires de Stellantis réunis en assemblée générale ont validé jeudi les rémunérations de Carlos Tavares et d’autres cadres du groupe automobile, après les avoir jugées trop élevées et obscures en 2022.

I1 est question du salaire du patron le mieux payé du LAC 40. Les actionnaires du géant de l’automobile Stellantis ont validé jeudi les rémunérations de leur dirigeant, Carlos Tavares, ainsi que d’autres grands cadres du groupe, après les avoir jugees trop élevées et obscures en 2022. Ainsi, les émoluments du directeur général portugais pourraient atteindre 23,5 millions d’euros, s’il atteint tous les objectifs fixés par l’entreprise.

Lors de l’assemblée générale 2023 à Amsterdam, la rémunération des dirigeants pour 2022 a été validée par près de 80 % des actionnaires, lors d’un vote purement consultatif.

Dans le détail, Carlos Tavares a déjà reçu pour l’an dernier 14,9 millions d’euros au titre des salaires, bonus et retraite. Outre ces 14,9 millions d’euros, il pourrait ainsi toucher d’ici à 2026 des actions dont le montant sera fixé en fonction de la réalisation de ses objectifs, financiers, commerciaux ou technologiques. Sa rémunération totale pourrait atteindre de cette manière près de 23,5 millions pour l’année 2022.

Il percevrait ainsi chaque jour de l’année le salaire moyen annuel d’un salarié du groupe.


Un manque de transparence critiqué

Lors de la précédente assemblée générale, en avril 2022, plus de la moitié des actionnaires avaient voté contre la politique de rémunération du nouveau groupe franco-italo-américain, né en 2021 de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, fustigeant un manque de transparence et l’octroi de certaines primes non liées à des résultats.

Force est de constater que les actionnaires ont été entendus. Ils ont ainsi été consultés et ont validé les nouvelles conditions de rémunération, qui prévoient que les primes en actions (qui s’ajoutent au salaire fixe) ne seront distribuées aux 1 600 dirigeants du groupe, que s’ils atteignent des objectifs de performance, mais aussi le montant du dividende par action proposé par la direction qui s’élève à 1,34 euro, ainsi que l’arrivée au conseil d’administration d’Un ancien cadre de Thalès, proche d’Édouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas.


Article non signé lu dans Le Dauphiné Libéré. 15/04/2023


2 réflexions sur “Écœurant de chez écœurant !

  1. bernarddominik 16/04/2023 / 9h26

    Les cadres supérieurs sont les vrais gagnants du système en plus leur salaire n’est pas intégralement versé en France mais en partie dans des paradis fiscaux et souvent en partie payé en actions sous évaluées pour échapper au fisc.

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