1ᵉʳ tour au PS

Duel plus indécis que prévu entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

Le PS a enfin dévoilé les résultats officiels du premier tour de son congrès, vendredi 13 janvier 2023, après 24 heures de tergiversations sous forme de bataille de chiffres.

Le Premier secrétaire sortant, Olivier Faure, tenant d’une ligne pro-Nupes, rate de peu la majorité absolue mais termine largement en tête avec 49,15 % des voix.

Le texte d’orientation de son principal concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol, récolte lui, 30,51 % des suffrages, devant celui d’Hélène Geoffroy (20 %). La maire de Vaulx-en-Velin, dans le Rhône, est donc éliminée de la course, tandis que les deux hommes encore en lice s’affronteront jeudi prochain, le 19 janvier 2023, pour briguer la tête du PS avant un congrès fin janvier à Marseille.

De premiers résultats qui augurent une semaine agitée au PS, avant un duel final sans doute plus serré que prévu. Surtout, le tableau présenté vendredi soir, après des heures de confusion, offre le spectacle d’un parti profondément divisé sur la stratégie à suivre. Au point que la crispation gagne les principales têtes d’affiche.

Pour créer la surprise, Nicolas Mayer-Rossignol compte sur les voix des électeurs d’Hélène Geoffroy qui a effectivement appelé, une fois les résultats officialisés, à soutenir l’édile. Car pour elle, l’élu normand « saura rassembler le Parti socialiste, le remettre au travail, le doter d’un corpus idéologique renouvelé et faire vivre à nouveau la démocratie interne ».

En face, Olivier Faure, dont l’avance nette paraît décevante à l’issue de ce premier tour, joue la confiance. « Les militants m’ont placé très largement en tête, à près de 50 %, et ont fait un choix de clarté », estime-t-il.

Derrière ces discours sereins ou offensifs un brin surjoués de part et d’autre, le tableau dessiné après ce premier tour, n’est finalement pas vraiment reluisant pour le Parti socialiste. En plus des acrimonies affichées au grand jour entre les différents candidats, les militants (23 000 votants sur 42 000 appelés) apparaissent plus divisés qu’attendu sur la stratégie à suivre.

D’un côté, la vision d’Olivier Faure qui insiste sur la nécessité de l’union, y compris avec la France insoumise. De l’autre, les vives réserves de Nicolas Mayer-Rossignol et la franche opposition d’Hélène Geoffroy vis-à-vis de l’alliance telle qu’elle est actuellement.


Anthony Berthelier. Huffington post. Source (extraits)


Restera vaille que vaille un problème à régler très délicat pour l’un, comme pour l’autre, réussir à réconcilier les deux clans au sein du PS. Pas gagné du tout. De là à de nouvelles divisions à l’intérieur de cette gauche décidément très « Gôche ». MC