Parcoursup : le retour

A partir de 19 heures, les 898.000 inscrits sur la plate-forme d’entrée dans l’enseignement supérieur découvriront les réponses à leurs vœux d’orientation. La procédure d’admission se veut cette année plus apaisée, quoique toujours sous surveillance.

Une deuxième édition de Parcoursup plus apaisée : l’espoir est largement partagé dans la communauté éducative, […] les 898 000 inscrits sur la plate-forme d’entrée dans l’enseignement supérieur découvriront le sort qui leur a été réservé à l’entrée des formations. En 2018, alors que cette nouvelle procédure d’admission vivait son baptême du feu, le choc avait été conséquent lorsque la moitié des candidats s’était retrouvée sans aucune réponse favorable de la part d’un établissement du supérieur, au premier jour du processus d’affectation. Qu’en sera-t-il cette année ?

« On attaque la saison 2 en ayant l’expérience, souligne-t-on au ministère de l’enseignement supérieur où l’on se veut confiant. Ce nouveau système s’est maintenant installé dans le paysage, chacun a pu se l’approprier. »

Dans les coulisses des commissions d’examen des vœux, le tri des dossiers s’est opéré de manière moins chaotique, particulièrement dans les universités, qui découvraient l’exercice en temps réel en 2018, alors qu’une partie de la communauté était opposée à cette nouvelle forme de sélection et qu’un mouvement étudiant contre la réforme avait duré plusieurs mois. […]

[…] Désormais, la procédure principale s’achèvera le 19 juillet, et non plus le 5 septembre comme l’an dernier, ce qui avait provoqué une interminable attente pour certains bacheliers, et des difficultés dans les formations à organiser la rentrée.

Les délais laissés aux candidats pour répondre aux formations ont aussi été raccourcis. […]  

Ne pas dramatiser l’attente

Toutefois, malgré ces améliorations, ici et là, personne ne se risque à prédire les réactions au 15 mai. […] Car le ministère de l’enseignement supérieur l’anticipe déjà : il n’y a pas de raison de croire que le nombre de candidats sans réponse sera très différent de l’an dernier, au premier jour des propositions (ils étaient quelque 400 000 sur 812 000).[…] Néanmoins, plusieurs nouveautés devraient permettre aux lycéens de se retrouver un peu moins dans le flou.

Avec Parcoursup, version 2, ils pourront évaluer leurs chances d’admission, en comparant leur rang de classement sur la liste d’attente d’une formation, avec celui du dernier candidat ayant reçu une réponse favorable en 2018 (excepté en écoles d’ingénieurs, de commerce et IUT).

[…] Un indicateur sur les tableaux de bord ne manque pas cependant d’interroger sur le terrain : les candidatures sur la plate-forme ont explosé, passant de 812 000 à 898 000 inscrits cette année. Une progression qui s’explique moins du côté des lycéens (Ils sont 10 000 de plus, soit 640 000) que des étudiants en réorientation, dont les candidatures ont crû de près de 35 000, ainsi que celles des inscrits en reprise d’études (+ 42 000).

Difficile d’expliquer le phénomène : est-ce l’arrivée de nouvelles formations sur la plate-forme, tels les Instituts de formation en soins infirmiers ? Ou des étudiants déçus de leur orientation en 2018 ? […]

« Rebattre les cartes »

Reste un point d’interrogation, qui sera particulièrement scruté : l’Ile-de-France. C’est l’un des principaux changements de cette nouvelle édition, la région est désormais désectorisée.

Les candidats venant des trois académies – Paris, Créteil et Versailles – sont considérés comme appartenant à un seul et même secteur […]. Ce qui avait pu participer au sentiment de discrimination exprimé par de nombreux bacheliers de Seine-Saint-Denis, à l’entrée des établissements parisiens. […]

[…] Dernière évolution : les quotas de boursiers, fixés à l’entrée de chaque formation, vont être augmentés pour correspondre aux proportions de boursiers parmi les candidats et rehaussées de deux points – avec un taux plancher de 5 %. […]


Camille Stromboni. Le Monde. Titre original : « Parcours Sup : une saison 2 sous surveillance ». Source (extrait)


4 réflexions sur “Parcoursup : le retour

  1. jjbey 15/05/2019 / 21h00

    pas inscrit…………..

  2. fanfan la rêveuse 16/05/2019 / 7h17

    Et bien contrairement à l’an passé, notre fille est en attente sur parcoursup, c’est une réorientation. Elle est aussi sur liste d’attente pour un diplôme d’état, elle a donc fait une démarche pour un plan B sur parcoursup. Donc en ce 15 Mai, rien à l’horizon, il faut s’armer de patience et croiser les doigts.

    Je rectifie cette publication Michel, l’an passé, la version 1 de parcoursup donc, il était déjà possible de visionné le rang du classement de la liste d’attente.

    • Libres jugements 16/05/2019 / 10h17

      Je suis désolé pour votre fille, Françoise,
      Ce n’est absolument pas de gaieté de cœur que bon nombre de personnes se sont plaintes de ce logiciel mal abouti, qu’ils ont œuvré pour détruire ce qui était considéré par Le ministre comme une avancée uniquement pour le plaisir, de contester les propositions/décisions gouvernementales.

      Il reste moins vrai que c’est d’abord et avant tout le manque d’établissement public, d’enseignants et d’enseignement, qui sont à la base des difficultés pour trouver des débouchés à nos jeunes en formation supérieure.
      La décision de supprimer bon nombre de postes dans les services publics y compris dans l’éducation (mais pas que) – faisant la part belle aux enseignements privés et leurs exigences de rentabilité financière pour le bien-être des actionnaires – repoussera, interdira de fait, à bon nombre de nos enfants l’accès à une éducation supérieure, à des métiers pourtant indispensables de dirigeants.
      En toute cordialité
      Michel

      • fanfan la rêveuse 16/05/2019 / 14h29

        Ne soyez pas désolé Michel, c’est ainsi, nous gardons espoir.

        De toute façon que faire lorsqu’on sait qu’il n’y a pas assez de place pour la multitude d’étudiants ? Je ne valide pas cet état mais comprends le problème, qui malgré les années passant ne trouve pas de solution… Il y a manquement de la part de nos dirigeants dans ce sujet et dans beaucoup trop d’autres…la France perd de sa superbe, jusqu’ou irons nous…

        Petit oubli, pour le diplôme d’état en tant que conseiller en économie sociale et familiale il n’y a que 15 places…
        Le BTS qui emmène à ce diplôme à Amiens était suivie par une quarantaine d’élèves qui ne sont pas les seuls a postuler…Il y a donc un vrai problème. Seul les très très bon pourront y accéder ne laissant aucune chance aux autres…

        Le plan B est une licence sociale option science de l’éducation ou licence science de l’éducation option science sociale. Problème, en réorientation elle n’est pas prioritaire sur parcoursup…

        3ème plan, faire un voeux sur eCandidat, mais aucune réponse possible avant fin juin au plus tôt…

        Moralité : nos enfants ont fort à se battre pour réussir et portent très jeune un réel poids face à leur avenir…

Les commentaires sont fermés.