Môsieur « Gueule à claque » cause
Pas de panique. Interrogé ce mercredi 27 Mars 2024 au 20 h de TF1 sur le dérapage du déficit public en 2023, Gabriel Attal a bien reconnu que « la situation est sérieuse ». […]
D’abord :
[…] qu’on se le dise, le pays est bien géré : « L’année dernière, l’État a dépensé ce qui était prévu. On est même un peu en dessous, avec 8 milliards d’euros de moins », fait valoir le locataire de Matignon.
L’enfer, c’est les autres : le Covid, la guerre en Ukraine, les Français qu’il a bien fallu « protéger » de toutes ces calamités, puis le ralentissement économique en 2023 qui nous est tombé dessus et a engendré moins de recettes que prévu. […]
Ensuite :
Les dogmes macroniens sont sacrés. Pas de hausse d’impôt : « On a toujours dit qu’on n’augmenterait pas les impôts. » Pas de taxation des superprofits à l’heure où les bénéfices du CAC 40 viennent de battre un nouveau record (145 milliards d’euros pour 2023). Quant à la taxation des grandes fortunes : « J’attends de voir les propositions des parlementaires, des associations d’élus », botte en touche celui qui compte bien recoller aux 3 % de déficits publics en 2027.
On casse encore !
Pour redresser les comptes, l’assurance-chômage sera la bête expiatoire de la rigueur budgétaire. Ce n’est pas une surprise : le premier ministre a confirmé qu’il y aurait bien une énième réforme de l’Unédic cette année. Pour se justifier, Gabriel Attal est resté fidèle à la feuille de route dessinée par Emmanuel Macron, qui conditionne l’obtention du plein-emploi (un taux de chômage au sens du Bureau international du travail à moins de 5 %) à une nouvelle baisse de droits pour les chômeurs.
Sur la forme, le premier ministre était confronté à un dilemme : comment imposer aux partenaires sociaux (syndicats et patronat), qui cogèrent l’assurance-chômage, d’acter un nouveau tour de vis sans donner l’impression qu’il leur braque un pistolet sur la tempe ?
Sur TF1, il a donc tenté un périlleux numéro d’équilibriste, se disant très « attaché au dialogue social », tout en indiquant qu’une lettre de cadrage allait très prochainement atterrir sur la table des « partenaires sociaux ». On imagine la grimace que vont faire ces derniers, alors même qu’ils n’ont toujours pas achevé l’actuelle négociation concernant l’emploi des seniors…
[…]
Stéphane Guérard. Cyprien Boganda. Source (Extraits)
« dialogue social », tu parles d’un euphémisme !
Comme avait dit, un collègue responsable syndical, lors d’une session chaude de discussion avec l’employeur : « mal barré, nous envoie le bonjour »… Si tous les autres représentants syndicaux ont réagi joyeusement, ce n’était pas le cas en face..
J’aurais voulu vivre cela.