Libres jugements

Devenu macroniste dès l’émergence du macronisme, le maire de Nice, Christian Estrosi, emboîte le pas au président de la République, qui souhaite « emmerder » jusqu’au bout les non-vaccinés.

Selon l’édile, pour aller encore plus loin, il faudrait d’abord les confiner « dans les mêmes conditions qu’en mars 2020 », mais aussi couper les vivres à ceux qui n’ont pas d’emploi.

Les Français non vaccinés « ne devraient pas avoir accès à l’assurance-chômage », a-t-il tout simplement préconisé sur BFMTV. Christian Estrosi justifie son idée par le « risque » que feraient courir les non-vaccinés à la société.

Sauf que le raisonnement du maire de Nice se heurte à plusieurs écueils.

• Tout d’abord, les non-vaccinés courent en premier lieu un risque pour eux-mêmes.
• Rappelons que les vaccinés sont eux aussi susceptibles d’être porteurs du virus et donc contagieux.
• Le principal bénéfice des vaccins est à l’heure actuelle de protéger des formes graves du Covid.
• Ensuite, malgré les recommandations de l’OMS selon lesquelles l’obligation vaccinale est « un dernier recours absolu », elle ne peut être envisagée que « lorsque toutes les autres options possibles » ont été épuisées.

Les débats parlementaires sur le passe vaccinal et les nombreuses critiques adressées au gouvernement depuis le début de la crise sanitaire ont mis en relief que c’est loin d’être le cas.

Des lits d’hôpitaux ont continué à être fermés et le gouvernement ne s’est jamais donné les moyens d’aller convaincre les plus réticents sur le terrain.

Le ministre de la Santé a lui-même reconnu que tous les non-vaccinés n’avaient pas les mêmes motivations. Les confiner, et pour ceux qui n’ont pas de travail leur couper les vivres, serait non seulement inacceptable mais tout aussi vain que les rodomontades d’Emmanuel Macron.

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Diego Chauvet – Source

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