« Nous comptons pour du beurre, quand Américains et Russes se rencontrent à Genève », se lamente un diplomate.
BIDEN et POUTINE s’étaient téléphoné, les 7 et 30 décembre 2021, afin de préparer la négociation qui vient de s’ouvrir à Genève.
Au menu, entre autres, de ces pourparlers entre diplomates américains et russes : la sécurité de notre Vieux Continent, et celle de l’Ukraine en particulier. Plusieurs alliés de la Grande Amérique ont grincé des dents, aucun fauteuil ne leur étant offert à cette occasion, mais sans espoir d’être entendus.
Craignant que cette Europe qu’il chérit tant se retrouve une nouvelle fois hors-jeu, Macron avait, à plusieurs reprises, souhaité participer aux préparatifs de toute négociation avec Moscou. Mais, comme les autres Européens, il n’a pas voix au chapitre. « Par politesse, mais pour la forme », dit un conseiller de Jean-Yves Le Drian, des diplomates et militaires américains ont été chargés de joindre leurs homologues européens. Ils affirmaient, par exemple, leur quasi-certitude — à Paris, cela n’a surpris personne — que les Russes n’envisageaient pas d’envahir l’Ukraine cependant qu’ils exigeaient, en revanche, que celle-ci n’intègre pas l’Otan et ne reçoive pas de nouveaux armements en provenance des États-Unis ou de l’Europe.
Pressions US sur l’Ukraine
Selon ces diplomates américains, Poutine exige aussi que les USA ne déploient pas de missiles nucléaires dits « intermédiaires » dans les Etats d’Europe de l’Est ou en Ukraine. « Ce qui permettrait d’atomiser Moscou par surprise, en cinq à six minutes », constate un général français chargé de la liaison entre l’état-major des armées et ses homologues des pays de l’Otan. Remarque acerbe d’un expert militaire : « C’est un peu fort de café, car Moscou s’est permis d’installer des missiles à courte portée dans l’enclave de Kaliningrad, aux frontières de la Pologne avec les pays Baltes. »
Toujours selon les informations transmises aux diplomates européens, des membres du Département d’État américain ont tenté de faire admettre aux Ukrainiens que l’adhésion de leur pays à l’Otan serait « improbable » au cours de la prochaine décennie. Et, à en croire le même général français, « Poutine pourrait se satisfaire d’une sorte de moratoire sur la non-expansion de l’Otan à ses frontières ».
Impression confirmée à Washington, où l’on dit espérer que l’année 2022 sera consacrée à la diplomatie, et non à un regain de la guerre froide Est-Ouest. Sauf avec la Chine, peut-être…
En cas d’échec des négociations de Genève, et alors que Biden et Poutine tenteront de « renouer diplomatiquement », affirme-t-on au Quai d’Orsay, les Européens vont pouvoir enfin parler, « faute d’avoir été écoutés ». Ils pourront, par exemple, s’exprimer mercredi 12 janvier 2022, lors de la réunion du Conseil Otan-Russie, et le lendemain, pendant celle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Mais, cela ne saurait suffire. Pour se consoler d’avoir été marginalisé par Washington, de même que par Moscou, Macron a obtenu que les 27 ministres européens des Affaires étrangères se retrouvent à Brest, les 13 et 14 janvier 2022.
La prise de « présidence » de l’Europe par Macron au 1er janvier 2022 ne changera rien en réalité même s’il tente de prouver que l’Europe existe ?
Claude Angeli – Le Canard enchaîné. 12/01/2022
Heureusement que Macron préside l’Europe, on lui fournira peut-être un compte rendu des décisions qu’il aura à appliquer……………..
L’UE à choisi de faire allégeance aux USA. Biden est donc le vrai patron.
Ce n’est pourtant pas, dans le cas de Macron, faute d’avoir essayé puisque dès son arrivée il a fait savoir que « nous parlons à tout le monde » et que, joignant le geste à la parole, il a invité Trump au défilé du 14 juillet et déroulé le tapis… rouge sous les pieds de Poutine : c’était bien la peine
« Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages »… que représente d’aujourd’hui la France aux USA et en Russie ?
Le Président Macron par rapport au Général, à jacques Chirac ou François Mitterrand ?
Je crois me souvenir que le Général avait viré les Américains, fermé leurs bases…