Comme bien d’autres poètes paroliers chanteurs dits « a texte » ne sont pas spécialement banquable, raison pour lequel ils restent souvent méconnus du « grand public ».
Je suis parfois violent, trouble, autoritaire Je te fais souvent le coup du père Fouettard En juste un peu plus cool, avec la manière Je t'abandonne, sans repère et sans loi Petite, Ton pays est immense et j'ai peur de me perdre Quand tu poses ton sourire sur mon cœur endurci Par tant de fausses guerres, par tant de calomnies Petite, Ton appel est profond et j'ai peur d'être sourd Quand tu lances ton cri sur nos ondes trop calmes J'entends mes origines battre sous le masque Tu ne calcules pas la portée de ton geste C'est ce qui lui donne cette ampleur, cet espace Diadème d'innocence quasi insoutenable Pour nos yeux laminés et nos gestes contrits Petite, Ecarte ma plaie jusqu'à la déchirure Raconte mon enfance aux adultes trop vieux Exauce ton désir jusqu'à la démesure Petite, Livre ta vérité aux sourds et aux muets Même s'ils t'ignorent, ils auront quelques miettes De divin, de sacré à poser sur leur plaie J'appartiens à ta race, à ton propre mystère Si je t'abandonnais, c'est moi que je perdrais J'ai plus qu'à te faire une courte échelle Pour que tu me racontes l'autre face du ciel Petite, Tu es le chant du fleuve et nous, à chaque rive Essayant de décrire ton harmonie céleste, Nous convoyons ton eau vers nos plaines adultes Petite, Je prie pour que ton Dieu nous protège des hommes Qui trahissent l'enfant en eux comme une lèpre S'arrachent les racines de sable et de soleil
Morice Benin
Magnifique texte, je ne connaissais pas,merci Belle journée Michel🌹
Merci pour Morice Bénin que j’avais presque oublié!