Il n’est pas mieux !

Le remplaçant de Jean-Paul Delevoye, …

… chargé de piloter la réforme des retraites vers la privatisation et le recours aux services assurantiels permettant de grossir les fonds de pension boursiers, n’est ni moralement, ni mentalement, ni politiquement, différent de son prédécesseur et (reste à voir par la suite) qu’il n’aurait pas autant de casseroles accrochées dans son dos; toutefois son parcours professionnel pour le moins qu’on puisse dire, « agité » lorsque l’on sait qu’il a été spécialement embauché par l’entreprise Auchan en tant que Directeur des Ressources Humaines [DRH], pour effectuer de nombreux licenciement, qu’il « exécutera » sans aucun ressentiment humain. MC


Laurent Pietraszewski, c’est son nom a fait largement parler de lui durant son parcours professionnel. Macroniste pur sucre, élus députés de la république en marche dans le nord, il était avant sa nomination (comme haut-commissaire chargé du projet de réforme de la retraite), déjà secrétaire d’État en charge des retraites.

I1 devait être le rapporteur de la réforme des retraites à l’assemblée nationale. Mais après la démission du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, Laurent Pietraszewski, député La république en marche (LR-EM) du Nord a été nommé secrétaire d’État en charge des retraites.

A 53 ans, ce député labellisé « société civile » est entré en politique avec l’élection d’Emmanuel Macron. Membre de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, il a vite été mis dans le bain parlementaire en étant rapporteur de la réforme du code du travail.

« Un bon rapporteur »

« Laurent Pietraszewski connaît parfaitement le dossier des retraites et il maîtrise le débat parlementaire pour avoir été un rapporteur à l’aise pour expliquer la réforme », vante son collègue de la commission des affaires sociales, le député Olivier Véran (Isère).

Sur le fond, il connaît parfaitement le monde du travail pour avoir fait sa carrière au sein du groupe nordiste de grande distribution Auchan, d’abord dans le management opérationnel puis dans les ressources humaines.

« À Auchan, un mauvais souvenir pour la CFDT »

Une première partie de sa vie, où il n’a pas forcément laissé que des bons souvenirs si l’on en croit les déclarations des syndicalistes CFDT d’Auchan qui le dépeignent en « hypocri­te et méchant » qui « licenciait à tout va ».

Cette source syndicale évoque un épisode au début des années 2000 à Béthune : il a fait mettre en garde à vue une déléguée syndicale qu’il soupçonnait d’avoir donné un petit pain à une employée. Une affaire largement reprise sur les réseaux sociaux ce mercredi.

Une indemnité de licenciement déclarée

Sa déclaration d’intérêt à la haute autorité de la vie publique (HATPV) a suscité un peu d’émoi juste après sa nomination. Il a en effet perçu un peu plus de 71.000 euros de la part de son ancien employeur alors qu’il était député. Mais cela correspond à une indemnité de licenciement tout à fait légale « calculée au regard de l’ancienne rémunération du secrétaire d’État et de ses 27 ans d’ancienneté » précise son cabinet qui ajoute « Ce licenciement a eu lieu dans le cadre d’une large réorganisation touchant de nombreux salariés ». Auchan a supprimé un peu 462 emplois supports et servies en France entre 2017 et 2018.

Député bosseur

A l’Assemblée nationale, c’est un élu réputé gros bosseur, qui ne perd pas son temps à faire parler de lui. Nombre de députés avouent ne pas ou très peu le connaître, ce qui. n’est pas forcément mauvais signe.

Ceux qui le connaissent en di­sent tous du bien. Comme Philippe Vigier, député centriste d’Eure-et-Loir, qui est son voisin de bureau. « Il a les compétences grâce à son parcours professionnel Il n’est pas arrogant et est très sympathique », confie le coprésident du groupe « libertés et territoires ».

Adhérent de la République en marche dès que la plateforme a été en ligne, Laurent Pietraszewski est un macroniste convaincu.

Réputé plutôt à droite, on dit qu’il a la confiance d’Édouard Philippe. Ce dernier s’occupera du volet politique de la réforme et le nouveau secrétaire d’État du volet opérationnel. Il sera au banc pour défendre au Parlement la réforme qu’il qualifie « de progrès pour toute la société ».

Souci avec sa suppléante

Sa suppléante à l’Assemblée ne siégera pas avec le groupe LR-EM: Florence Morlighern, 49 ans, a claqué la porte du parti en octobre en désaccord avec l’investiture de la tête de liste pour les municipales à Lille. Cela lui a valu d’être licenciée par rupture conventionnelle de son poste d’assistante parlementaire par Laurent Pietraszewki.


Article lu dans le Dauphiné Libéré, non signé. 19/12/2019


3 réflexions sur “Il n’est pas mieux !

  1. Jean Claude Divet 19/12/2019 / 16h14

    Ça t’étonne ? Moi pas.
    Par expérience la plupart du temps ils mettent quelqu’un de pire.

  2. christinenovalarue 19/12/2019 / 17h47

    Encore un joli monsieur !
    Mais où vont-ils donc les chercher?
    Je suppute des ennuis à venir…

    • Jean Claude Divet 19/12/2019 / 19h25

      Christine je pense que tu as raison.

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