Diesel : le désamour !

Les particuliers se détournent des modèles au gazole, dont les avantages se réduisent. Mais le problème est loin d’être résolu.

(…) Curieusement, ce désamour brutal doit peu au « dieselgate ».

L’énorme scandale, en 2015, de la triche aux normes d’émissions de CO2 (gaz à effet de serre) et de polluants atmosphériques (particules et oxydes d’azote NOx) n’a que temporairement affecté les ventes des constructeurs impliqués, y compris Volkswagen. (…)

L’inquiétude des constructeurs provient en fait de la multiplication d’annonces visant l’interdiction prochaine du diesel dans les villes. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fixé la date à 2020.

La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, est favorable à une interdiction -nationale totale [propos actuels et que sera demain avec un autre gouvernement ?]. L’amortissement d’un diesel deviendrait alors très hypothétique, induisant une dégringolade de la cote de ces véhicules sur le marché de la revente, dont ils sont les locomotives.

(…) … On assiste à un effondrement de l’achat en neuf depuis 2012 : la part de marché est passée de 65 % à 38 % en 2016 [1]. Les acheteurs qui s’y accrochent encore sont les entreprises, dont les flottes sont « diesel » à plus de 95 %. Fleur supplémentaire, elles récupèrent la TVA sur le gazole ! « Mais, à partir de 2017, ce privilège sera accessible à l’essence [2], relève Lorelei Limousin, du Réseau Action Climat-France. (…)

En 2016, crossovers, sport utility vehicles (SUV), sport activity vehicles (SAV) ont capté 28 % des ventes, 2 points de plus qu’en 2015. Plus lourds et moins aérodynamiques que les modèles classiques, ils consomment davantage : c’est plus de CO2, mais aussi… de particules fines, en raison de la généralisation de l’injection directe ! « L’essence, prochain scandale automobile ? », interroge l’ONG européenne Transport & Environment.


  1. Les Échos, 28 décembre 2016.
  2. Progressivement, et jusqu’à 80 % d’ici cinq à six ans.

Patrick Piro – Politis –titre original « Diesel : une disgrâce en trompe-l’œil » – Source (Extrait)


 

Une réflexion sur “Diesel : le désamour !

  1. Honorat 15/01/2017 / 9h44

    Il ne faut pas oublier que le diesel est moins rafiné que l’essence et donc laisse plus de résidus sous forme de particules. Je suis toujours surpris quand je vois des voitures diésel en vente avec un faible kilométrage. Beaucoup sont obnibulés par le prix à la pompe sans tenir compte du différentiel sur l’achat l’entretien et l’assurance. Il faut noter que les nouveaux moteurs essence 3 cylindres consomment guère plus qu’un diesel ( avec ma C4 110 cv 3 cyl il y a un écart de 0.3 litres au 100 km par rapport à mon précédent diesel une clio3 de 90cv sur le même trajet (Briançon Aubagne soi 270 kms autoroute et RN)

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