Subventions culturelles à la carte.

En région Auvergne-Rhône-Alpes le culturel est a la carte, fonction de l’étiquette.

Le musée des Tissus de Lyon est au bord de la noyade, celui des Confluences vient d’être privé de subvention départementale, les dotations aux compagnies baissent, les structures d’animation culturelle ferment… Tout au long de l’année 2016, les échos n’ont guère été rassurants. (…)

Au conseil régional, le groupe d’opposition des socialistes et apparentés s’est livré à un recensement pour 2016. Dans la seule zone Rhône-Alpes, la dotation de la région aux compagnies a diminué de 400 000 euros, celle des centres de culture scientifique, technique et industrielle de 200 000 euros et celle des radios associatives de 70 000 euros. (…)

Florence Verney-Carron, vice-présidente à la culture, attribue ce décalage à une «vision rénovée» : «On n’est pas un guichet de distribution de subventions.» Certes, la région Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas la seule à faire de la culture la première victime collatérale du désengagement de l’Etat dans le financement des collectivités territoriales.

Selon le Syndeac, les départements ont pour la plupart suivi le mouvement en 2016 (- 15 % sur le budget de la culture dans le Cantal, – 17 % en Ardèche, – 14 % dans l’Allier, – 10 % dans l’Ain et en Savoie…). Sans oublier les villes, à l’instar de Grenoble (- 600 000 euros en 2015 puis en 2016) ou de Lyon (-7 % entre 2015 et 2018). Mais c’est cet effet d’accumulation, ajouté au flou engendré par la fusion entre Auvergne et Rhône-Alpes, qui rend la situation particulièrement tendue dans la région. (…)

Dans la présentation du budget 2017 qu’a faite l’équipe de Laurent Wauquiez, le spectacle vivant arrive en tête, avec 19 millions d’euros, soit 49 % des crédits de fonctionnement. Mais la diminution globale de l’enveloppe allouée à la culture a largement dépassé les 1 % en 2016 pour atteindre 9 %. (…)

Particularité de la nouvelle gouvernance régionale : la chasse aux structures d’animation culturelle, dont le président de région LR a reconnu «se méfier» dans une interview au Dauphiné libéré l’été dernier. (…)

en 2016, bon nombre d’événements ont vu leur subvention amputée, tandis qu’elle explosait pour d’autres :

  • + 100 % pour Jazz à Vienne, dont le président, Thierry Kovacs, est aussi maire de la ville et chef de file LR en Isère ;
  • + 233 % aux Belles Journées de Bourgoin-Jallieu, ville remportée par la droite en 2014 après plus de quarante ans de règne à gauche
  • + 275 % à Cosmojazz, à Chamonix (Haute-Savoie), dont le maire UDI, Eric Fournier, est également vice-président à l’environnement du conseil régional.

Maïté Darnault, Libération – Titre original : « Auvergne-Rhône-Alpes : la culture asphyxiée par la politique » – Source (synthèse-extrait)


Il est une affirmation bien réelle concernant la répartition du budget culturel du temps de la gestion de la région Rhône-Alpes par le PS, il était égalitaire pour les associations qui l’obtenaient quelle qu’en soit l’étiquette politique des villes et villages qui les abritaient.

Enfin « culturer » la population n’est pas -c’est bien établit- dans la ligne de conduite ni l’esprit d’un droitiste qui de plus est, proche du FN. Si en plus vous entendez « éduquer » la plèbe, comment voulez-vous que nous prospérions ! MC