A un certain moment faut dire les choses ….
Tu ne peux plus supporter les cloches de l'église, Tu dis qu'elles te rendent fou de leurs notes de musique Tu voudrais faire cesser toutes les heures du village Qu'on te laisse rêver dimanche et bien davantage Mais je crois que tu as la mémoire courte L'église était là bien avant ta maison Fallait pas t'installer aussi près d'un clocher Si tu n'peux pas supporter d'écouter sa chanson. Nous, on ne te dit rien, tous les samedis matin Quand tu viens nous brancher ta tondeuse à gazon. Où que tu ailles, d'où que tu viennes, Essaie au moins de respecter Les fondations qui seront les tiennes, Puisque, toi, tu viens d'arriver ! Ne touchez |pas à nos fontaines ! Elles coulent ainsi depuis tant d'années Nous venons boire à leurs margelles Ne venez pas les abîmer ! Tu as pris rendez-vous chez Monsieur le Maire et ses adjoints Pour venir leur parler du poulailler de ton voisin Tu dis que la basse-cour écorche ton nez et tes oreilles Qu'il faudrait déporter, fermier, volatiles et fermière. Mais je crois que tu as la mémoire courte Le voisin, dont tu parles, n'avait pas de voisin On ne va pas égorger ses coqs et ses poules Car Monsieur est resté à moitié citadin. Nous, on ne te dit pas qu'il faudrait fusiller Ton idiot d'animal qui fait que d'aboyer. Où que tu ailles, d'où que tu viennes, Essaie au moins de respecter Les fondations qui seront les tiennes, Puisque, toi, tu viens d'arriver ! Ne touchez pas à nos fontaines ! Elles coulent ainsi depuis des années Nous venons boire à leurs margelles Ne venez pas les abîmer ! Vous êtes venus prospecter nos villages et nos chemins de pierres, Un portefeuille à la main, des dollars dans les prunelles. Vous venez convertir nos montagnes et toutes nos rivières En richesses et profits à tirer de nos terres. Mais vous avez, je crois, la mémoire un peu courte On s'est débrouillés quand on manquait de tout On ne va pas laisser faire votre armée de soldats Qui viendrait tout casser en se moquant de nous. On ne vous a pas demandé de nous changer nos rêves Nous qui avons rêvé de garder nos fontaines. Ne touchez pas à nos richesses Elles n'ont de prix que de les aimer. Un clocher d'église, une fontaine C'est un héritage que j'aimerais garder.
Paroles et Musique – Barbara Deschamps
Que des vérités. Mais il y a aussi les urbains venus à la campagne et qui prennent des chiens sans savoir les dresser , chiens qui aboient pour n’importe quoi, puis il y a ces urbains fêtards qui croient que parce qu »il n’y a pas d’immeubles ils peuvent mettre la musique à fond dans le jardin. Un manque d’éducation, de respect, mais aussi de culture.
Eh oui! Les joies de la campagne qu’on aime ! Certains ne s’imaginent pas ! avec le progrès…à quel point même un tracteur peut rouler vite sur l’autoroute ! Bon…C’est un autre sujet mais quand même ! Que la campagne reste comme elle est: avec ses cloches et ses œufs carrés. Ah oui? C’est pas carré un œuf ?
Dans le village de mes parents, la cloche de l’école tintait chaque jour 4 fois pour les rentrées et sorties de classe du matin et d'(après midi. Elle servait de repère aux mamans, pour le déjeuner notamment. Aujourd’hui la cloche ne sonne plus, le village s’endort..