Qui parle de théorie du genre ?

La virilité des petits Chinois est menacée. Le corps enseignant compte trop de femmes, estiment les politiciens de Nankin. Cet “excès d’institutrices” est un danger pour les élèves.

Entourés de femmes du jardin d’enfants à leur entrée au collège, lorsque “se forge leur identité”, les garçons risquent de “se féminiser” et les filles de devenir des “garçons manqués”, estiment les autorités de la ville chinoise citées par le South China Morning Post.

A Nankin, on ne dénombre que 20 % d’instituteurs. Ce déficit de mâles est une véritable catastrophe aux yeux des membres de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC), qui demandent un renfort de testostérone dans le primaire.

“Les garçons apprennent à penser selon une perspective féminine parce qu’il y a beaucoup trop de femmes dans les écoles primaires. Mais les hommes sont appelés à porter plus de responsabilités que les femmes dans la société”, s’alarme Dong Jinyu, un responsable éducatif relayé par le quotidien de Hong Kong. A Shanghai, certains ont pris le taureau par les cornes.

Le lycée numéro 8 offre désormais quatre classes pilotes réservées au sexe fort.

Les heureux élus y font de la boxe, manient des outils, prennent des cours de survie ou réparent des prises de courant, rapporte Xinhuanet.

L’été, ils sont priés de participer à un camp militaire où ils apprennent à escalader les murs ou à sauter par les fenêtres.

Un viril cursus garanti 100 % sans enseignement de la théorie du genre.

Claire Maupas – Courrier international  permalien