A Paris, si t’es pauvre, va ailleurs

Les dernières enquêtes du « Figaro » (29/7) n’ont pas dû plaire à Ian Brossat, adjoint communiste d’Anne Hidalgo chargé du logement.

Les données collectées par les notaires du Grand Paris sont sans appel : année après année, les catégories supérieures (artisans, chefs d’entreprise, cadres et professions intermédiaires) se taillent la part du lion dans la capitale. Elles réalisent 86 % des transactions de logements anciens à Paris, contre 69 % en 1998.

Il n’y a presque plus d’ouvriers ni d’employés qui s’installent à Paris. Une évolution inéluctable, puisque le mètre carré a dépassé les 10.000 euros en avril.

La gauche avait promis de s’attaquer à la spéculation immobilière, ce qui n’a pas empêché Airbnb de faire de Paris l’une de ses plus grosses bases mondiales.

Barcelone, également dirigé par une maire de gauche, a interdit des quartiers entiers du centre-ville à la plateforme américaine.

Le camarade Brossat, tout feu, tout flamme, avait pourtant écrit un livre sur le sujet en 2013 : « Paris n’est pas à vendre ». Six ans plus tard, il faut se rendre à l’évidence : bien sûr que si.


Article non signé. Le Canard enchaîné. 07/08/2019


3 réflexions sur “A Paris, si t’es pauvre, va ailleurs

  1. Pat 11/08/2019 / 9h23

    Paris, suivie peu à peu par tous les centre-villes des grandes agglomérations.

    • Libres jugements 11/08/2019 / 10h31

      Bonjour Pat,
      Oui vous faites bien de le signaler c’est vrai que les loyers périphériques aux métropoles s’envolent également.
      cela oblige bon nombre de salariés et petits cadres à s’exiler de plus en plus loin de leur lieu de travail, l’obligeant à requérir à des transports en commun dont le montant des trajets augmente chaque année d’une part lorsque d’autre part en l’absence de service public de transport, il est pas nécessaire de posséder au moins un véhicule par famille.
      Dans le même temps au nom de l’écologie l’État entend supprimer à terme, tous les véhicules utilisés ou vendus trop « anciens » (diesel ou autres), pour correspondre aux normes toujours plus exigeantes d’antipollution, de contrôles techniques, etc. Le lobby des constructeurs automobiles a de beaux jours devant eux, mais pas sûr qu’ils continuent à vendre autant qu’ils le voudraient notamment des véhicules « électriques » dont on sait déjà, que la fin des accus, est un problème encore plus grave pour la pollution.
      Enfin pour en terminer avec ce sujet combien de salariés peuvent se payer des véhicules « dit propre » au prix actuel proposer même avec des avantages fiscaux.

  2. jjbey 11/08/2019 / 11h34

    Le capital fait feu de tout bois et tant pis pour ces « salauds de pauvres », n’ont qu’à crever…
    J’exagère, surement si l’on fait exception des logements à prix modéré mais qui n’existent souvent que sur le papier et dans la réalité modéré veut dire à Paris 1200€ par mois.
    Quand tu es au SMIC tu fais comment?
    A cinquante kilomètre de Paris, loin d’une gare c’est 400€ par mois, alors bonjour les transports archi bondés, pendant 2 à 3 heures par jour.
    C’est pas une vie ça.

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