Élections UE : le d’étalage de promesses a commencé !

Mais d’abord :

  • Qui sait aujourd’hui, ce qu’il fera ce jour-là, 9 juin 2024 ?
  • Qui a coché sur son agenda que les élections européennes se dérouleront ce jour-là ?
  • Qui s’est déjà posé la question de pour qui il votera ce jour-là ?

[…]… L’Union européenne est souvent jugée distante et technocratique. Elle organise pourtant nos vies au quotidien et doit changer de paradigme sur des sujets brûlants : crise écologique et sociale, alimentation, souveraineté technologique et industrielle, économie, services publics, sans oublier la question de la guerre, et donc de la paix à trouver entre la Russie et l’Ukraine.

Deux sujets fondamentaux semblent d’ailleurs avoir propulsé la campagne électorale qui démarre, entre d’un côté le mouvement des agriculteurs, dépendants des aides de la politique agricole commune (PAC), et de l’autre le front militaire à l’Est, objet de vifs débats.

L’ensemble des têtes de liste est de plus désormais connu, à trois mois du scrutin. L’extrême droite de Jordan Bardella caracole pour le moment en haut des sondages.

 […]

À part fermer les frontières, Jordan Bardella ne dit rien de son programme. Il souhaite « réformer » la PAC qu’il entendait autrefois supprimer, et « aider » les agriculteurs, mais ne précise pas comment. Sa stratégie vise surtout à taper sur Emmanuel Macron.

[…] Coté Renaissance. Les équipes de la Macronie vantent sans rire que le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, a en partie été choisi « pour sa jeunesse, pour challenger Bardella sur ce terrain ». Le chef du gouvernement compte s’investir « personnellement » dans la campagne. Et c’est la présidente du groupe Renew, Valérie Hayer, elle aussi élue en 2019, qui a été désignée tête de liste Renaissance.

Celle qui se présente comme une fille d’agriculteurs défend pied à pied le bilan des macronistes et de la Commission européenne actuelle. Elle qualifie son groupe de « centriste et central, sans lequel aucune majorité n’est possible au Parlement européen », et a voté il y a quelques jours la signature d’un accord de libre-échange avec le Chili.

[…]

Du côté des gauches. […] Communistes, socialistes, écologistes et insoumis partent séparés.

EELV, à qui le scrutin européen est traditionnellement favorable, peine pour le moment à exister dans le débat, malgré les efforts de sa tête de liste Marie Toussaint et la présence en tant que colistière de Priscillia Ludosky, figure des gilets jaunes. C’est sous l’impulsion de l’eurodéputée élue en 2019 que le Parlement européen a reconnu le crime d’écocide.

Les insoumis ce sont de leur côté signalés dans la lutte contre les lobbys et l’évasion fiscale, en plus d’imposer une directive contre Uber.

Les socialistes espèrent se refaire une santé grâce à leur tête de liste Raphaël Glucksmann (Place publique), très apprécié des médias, qui axe sa campagne sur la guerre en Ukraine. […]

La tête de liste du PCF, 27 ans Léon Deffontaines, fait figure de nouveau venu dans la campagne. Il espère faire entendre sa voix, pour que les communistes retournent au Parlement européen, pour remettre l’Europe au service de la paix, des services publics, de la transition énergétique, avec l’objectif de renégocier les traités de marchandisation des biens communs, dont celui de l’électricité, qui ont fait exploser les factures.

[…] C’est lui qui est à l’origine, à l’Assemblée nationale, des propositions de loi visant à fixer des prix planchers rémunérateurs pour les agriculteurs. Une position qui fait désormais la quasi-unanimité, après un long combat qui doit trouver un prolongement au niveau du continent.


D’après un article signé d’Aurélien Soucheyre. Anthony Cortes. Source (extraits)


Quoi qu’on puisse en penser, il faut – faudra – se rendre dans les isoloirs pour exprimer notre avis.

Il est faux de penser que les élus ne peuvent influer sur les décisions de l’Union Européenne d’une part et d’autre part notre choix sélectif de la ou du député-e, doit se porter sur des représentants de partis politiques portant le social sociétal dans ses entrailles et sachant le revendiquer auprès des instances européennes. Inutile délire par conséquent celles ou ceux qui au cours des mandatures précédentes n’ont pas daigné représenter ses électeurs et nous pensons particulièrement à un Jordan Bardella mais pas que lui. MC


Une réflexion sur “Élections UE : le d’étalage de promesses a commencé !

  1. Anonyme 10/03/2024 / 18h27

    « Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c’est comme demander à un garçon de restaurant si le menu est bon. Tout ce qui l’intéresse c’est que vous payiez l’addition; ce n’est pas lui qui aura mal au ventre. » Jean Dutourd

Rappel : Vos commentaires doivent être identifiables. Sinon ils vont dans les indésirables. MC