Décidément, cette petite campagne présidentielle, toute terne et rabougrie, ce n’était pas pour lui.
François Baroin avait un autre destin devant lui, plus grand, plus beau, et mieux payé : il devient président de la banque d’affaires Barclays France, pour laquelle il travaillait déjà comme conseiller extérieur.
Ça claque ! Et même pas la peine de se fader des élections !
Depuis plusieurs années, le maire de Troyes et président sortant de l’Association des maires de France cumulait déjà les casquettes : avocat d’affaires, administrateur d’un opérateur de terminaux portuaires (Sea-Invest) et senior advisor chez Barclays. Le business, y a que ça de vrai !
Au sein de la banque, il mettra à profit son riche carnet d’adresses. « En tant qu’ancien ministre, c’est un interlocuteur privilégié auprès de grands groupes », salive son nouvel employeur (« Les Échos », 20/1).
Mais, Baroin n’insulte pas l’avenir, ni sa terre d’élection. « Mon engagement plein et entier au service de Troyes reste intact, jure l’édile, la main sur le cœur (« L’Est Éclair », 22/1). C’est le plus important dans ma vie. C’est l’honneur de ma vie. »
Parole d’honneur !
Article signé des initiales I. B. – Le Canard enchaîné. 26/01/2022
Ben voyons !
C’est une habitude dans cette république bananière de mélanger affaires et politique.
Un de plus.
Les banques sont particulièrement friandes d’ex-ministres énarques polytechniciens.
Ça assure d’arranger les choses avec Bercy, entre autres, lors d’opérations délicates pour ne pas dire délictueuses