Social : prestations, piège à contrôles
Il fallait mettre un coup de pied dans la fourmilière de ces chômeurs qui grèvent le budget de 1’Etat, voilà qui est fait !
Entre 2019 et 2023, selon les chiffres de France Travail, le nombre de contrôles de demandeurs d’emploi est passé d’environ 350 000 à près de 525 000 par an. Et ce n’est rien à côté du chiffre de 1,5 million que Gabriel Attal a dit vouloir atteindre d’ici à 2027.
Sauf que l’opérateur vient de publier les résultats de ses investigations (« Les Echos », 19/4) : 83 % des chômeurs (dont, rappelons-le, moins de la moitié sont indemnisés) ont été identifiés comme recherchant activement du boulot, ou comme ayant juste besoin d’être mieux accompagnés et 17 % ont été radiés pendant un mois pour n’avoir pas été assez assidus…
Dans le même ordre d’idées, la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav) s’est donné les moyens de lutter contre la fraude : sur 12 agents affectés au contrôle, deux l’ont été au consulat d’Algérie avec la mission de débusquer les familles qui n’auraient pas déclaré le décès de leurs parents âgés ayant travaillé en France…
Ces fourbes continueraient ainsi de percevoir leurs pensions de retraite.
Résultat : la fraude constatée ne dépasse pas 0,3 %, et la moyenne des montants visés reste dérisoire.
Pas de quoi fouetter un vieux.
Article signé des initiales L. G. Le Canard Enchaîné. 24/04/2024
Ce n’est pas en Algérie où la fraude est la plus élevée mais en Afrique subsaharienne. Mais 0,3% c’est tout de même 1080 pour les 360000 retraités d’Algérie entre 15 et 20 millions €, une paille.
Vont-ils oser un jour vérifier que les nonagénaires, centenaires vivant encore à domicile, ou chez leurs enfants sont encore en vie , en métropole ? Vont-ils investir les foyers sonacotra ?