Portrait de « Mr Tapedur ».

En pleine crise du Covid, il avait osé dire que les personnes hospitalisées étaient celles qui n’avaient pas respecté le confinement. Deuxième bourde, après celle où il se disait «pas du même camp» qu’une «gilet jaune».

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Désastreux management du gouvernement !

Vous nous direz ça ne change pas, décidément Macron et sa clique n’auront jamais « le nez » pour choisir les bonnes personnes aux bon postes, certes ce sont souvent des godillots qui dégagent sauf pour quelques-uns d’entre eux qui n’entendaient pas jouer la partition selon Jupiter. MC


A l’issue du conseil des ministres, l’un est limogé, l’autre pas…

 […] En fin de semaine dernière, deux grands commis de l’État ont opéré chacun un dérapage verbal majeur.

Christophe Lannelongue, patron de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand Est, vendredi 3 avril 2020, a déclaré :

  • « que les fermetures de lits et les suppressions de postes dans le personnel auraient lieu, comme prévu, dans les hôpitaux de Nancy ».

Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement : il est « important que les hauts fonctionnaires, en l’occurrence le directeur général de l’ARS, appliquent toutes les recommandations qui sont édictées pour la politique nationale en matière sanitaire, et en l’occurrence sur la question des hôpitaux et des fermetures de lits d’hôpitaux ». Lannelongue, l’énarque a été relevé de ses fonctions ce mercredi en conseil des ministres.

Didier Lallement, préfet de police de Paris,  s’est illustré Vendredi 3 avril a déclaré :

  • « … les personnes en réanimation sont celles qui n’ont pas respecté le confinement ».

Face à l’indignation générale, et sous la pression du ministère de l’Intérieur, il a présenté ses excuses. Fin de partie ?

Comme chacun sait, en période de « guerre », la communication peut être une arme de cohésion massive ou d’autodestruction collective, selon la façon dont elle est maniée.

Le préfet de police de Paris a montré à deux reprises au moins que sa parole peut causer d’importants dommages. « Didier Lallement, votre modèle est Georges Clemenceau. La main de Clemenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de se battre pour la France, la vôtre ne devra pas trembler non plus devant les réformes que vous devrez mener », avait déclaré Christophe Castaner au moment de son installation à la préfecture de police de Paris, en décembre 2018, après le samedi noir des Gilets jaunes à Paris.

Clemenceau ? La comparaison est désobligeante pour le modèle. Jamais le Tigre n’aurait desservi une cause qu’il était censé épouser par des propos aussi déplacés.

« Nous ne sommes pas dans le même camp, Madame », avait-il lancé à une Gilet jaune lors d’une de ses célèbres rondes dans la capitale. Un préfet n’est-il pas au-dessus de la mêlée ?

Didier Lallement est donc un récidiviste du dérapage.

Interrogé dimanche, au 20 heures de France 2, sur le maintien ou non de sa confiance au préfet de police de Paris, Christophe Castaner a soigneusement éludé. Lallement est donc en sursis !


Sophie Coignard. Le Point. Titre original : « Lallement et Lannelongue : deux fautes majeures, une seule sanction ». Source (extrait)


La violence policière de trop.

Les images de femmes malmenées par les forces de l’ordre lors d’une marche féministe à Paris font scandale.

Didier Lallement. Un nom qui n’est plus inconnu du grand public.


L’homme, ce préfet choisi par Emmanuel Macron pendant que Paris était secouée par les manifestations de gilets jaunes, a depuis été au centre de beaucoup de polémiques. Et sa responsabilité souvent mise en cause, malgré le soutien indéfectible de Christophe Castaner pour qui « il n’y a pas de problème Lallement ».

« Pas de problème », vraiment ? Les écologistes, la gauche, les manifestants, les gendarmes et désormais les féministes pensent le contraire. Ou dénoncent du moins les nouvelles pratiques de la police parisienne, avec comme dernier épisode en date: une manifestation féministe brutalement interrompue dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars. À partir de 23 heures, on y voit les policiers charger une foule assemblée en fin de manif, sans qu’aucun heurt ne soit visible, puis en traîner certaines jusque dans le métro.

La préfecture de police s’est justifiée en évoquant des difficultés à disperser les manifestantes arrivées place de la République. Les témoignages parlent plutôt d’un déploiement « disproportionné » de forces de l’ordre à l’arrivée du défilé, et d’une « nasse » policière.

Le syndicat Synergie officiers a d’ailleurs usé de la même rhétorique à leur encontre, traitant les manifestantes de « militantes d’extrême gauche altermondialistes qui détestent les policiers ». « Elles ont défilé le 10 novembre [à la marche contre l’islamophobie – ndlr] avec les islamistes fichés S et ceux qui appelaient à battre les femmes… », conclut le syndicat, très puissant de la police.

Mal à l’aise, le gouvernement a donc ordonné un « rapport » sur l’action des forces de l’ordre – Marlène Schiappa l’a tweeté. « On attend les résultats de cette analyse », a expliqué Muriel Pénicaud, la ministre du travail, précisant, comme une évidence, à propos de la marche : « Je n’y étais pas. »

Mais qu’attendre de cette « analyse » ? Une remise en cause du changement de doctrine du maintien de l’ordre ? Un questionnement profond sur le rôle de la police et des gendarmes dans notre pays ? Qui peut sérieusement y croire ? Il y aura peut-être des sanctions, mais Emmanuel Macron et Édouard Philippe assument ces violences. Elles font même partie intégrante de leur politique.

Les images de la soirée parisienne du 7 mars révèlent aussi l’incurie de leur promesse de lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes, et contre les violences sexuelles, sur mineur·e·s ou sur majeur·e·s.


Article composé d’après des écrits provenant de blogs : Huffington Post, Médiapart.