Le rapport réalisé par la Commission Indépendante sur l’Inceste et les VIolences Sexuelles faites aux Enfants (Ciivise), souligne l’opacité du traitement judiciaire des violences sexuelles sur mineurs. Malgré de nombreuses poursuites, le fossé entre les plaintes et les condamnations prononcées reste abyssal.
« C’est hallucinant. » Lorsque RTL révèle fin septembre que « 37 % » des affaires de violences sexuelles incestueuses « ont été classées sans suite en 2022 », beaucoup refusent d’y croire : « 37 % ?
On est sûr que le ministère n’a pas interverti les chiffres, là ? », se demande Arnaud Gallais, membre la Commission Indépendante sur l’Inceste et les VIolences Sexuelles faites aux Enfants (Ciivise), cofondateur du collectif « Prévenir et protéger ».
Le chiffre a de quoi surprendre. Jusqu’ici, les rapports et publications scientifiques estimaient qu’environ 70 % des mis en cause pour violences sexuelles (essentiellement masculins) bénéficiaient d’un classement. Présenté comme le signe d’une impunité des agresseurs, ce taux de classement sans suite est devenu l’un des moteurs de la politisation des violences sexuelles.
Consulter la synthèse officielle du rapport : Lien (en PDF)
Comment s’en étonner ? Les pédophiles, en France, on les « césarises » !