Le sujet : Franck Ferrand, directeur d’« Historia »
« J‘assumerai mes fonctions à la tête d’Historia de manière apolitique », nous affirme Franck Ferrand, depuis l’île de Sainte-Hélène où il anime un « petit voyage Napoléon ». Donc, circulez, n’y a rien à voir – alors que la revue de vulgarisation historique, dont il a été nommé en juin dernier directeur éditorial, après son rachat par le groupe LVMH de Bernard Arnault, est sous le feu des projecteurs.
Dernière tempête en date, la tribune de l’historien Olivier Coquard, annonçant le 17 octobre 2023 dans « Libération » sa décision de quitter le magazine, alors qu’il était membre de son comité éditorial depuis quinze ans.
Olivier Coquard reproche à Franck Ferrand de chercher à « utiliser Historia pour promouvoir sa vision du passé, faite de monarchisme, de catholicisme, de nationalisme conservateurs ».
Récemment décrit par l’historien André Loez comme un « charlatan », sur France Culture, l’écrivain et animateur d’émissions à succès (Au cœur de l’histoire, sur Europe 1, Franck Ferrand raconte, sur Radio Classique) est en effet régulièrement pointé du doigt pour ses biais, approximations et falsifications historiques. « Franck Ferrand présente une Histoire par en haut, faite du point de vue des dominants, magnifiant les grands personnages sans s’intéresser aux luttes sociales », résume Mathilde Larrère, historienne spécialiste des mouvements révolutionnaires.
Plus grave, dans un ouvrage de 2008, L’Histoire interdite, qu’il décrit pudiquement comme une tentative de « bousculer un certain nombre d’idées toutes faites sur l’histoire de France », Franck Ferrand défend des thèses au parfum complotiste et affirme ne pas « croire » les preuves archéologiques.
[…]
Chroniqueur régulier pour CNews et Valeurs actuelles, l’animateur admire ouvertement Éric Zemmour.
[…]
Caroline Pernes. Télérama. Source (Très courts extraits)