Dans cette « gauche radicale » dont se réclament les Insoumis, on ne rigole pas avec « le–peuple-palestinien © » , qui a le bon goût de ne pas être né au Tibet ou en Ukraine et de servir de bouclier humain à ses « défenseurs ».
Ainsi, la section syndicale Solidaires étudiant.e.s de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) a appelé au « soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de luttes, y compris la lutte armée », tandis que la papesse postcoloniale Françoise Vergès décryptait le dessous des cartes : « D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre, Palestine vaincra ! »
Quant au NPA du faussement inoffensif Philippe Poutou, il se réjouissait : « Cette fois-ci, l’offensive est du côté de la résistance. Intifada ! »
Explication de texte pour les sociaux-traîtres et les victimes de la propagande merdiatique.
- S’en prendre exclusivement à des civils, c’est « la résistance ».
- Torturer et massacrer à tour de bras femmes, enfants, vieillards fait partie de la légitime « lutte armée ». Le terrorisme, c’est l’arme des pauvres, comme chacun sait.
Visiblement, la barbarie l’est aussi – cela donne une idée de ce qu’on pense des pauvres dans cette gauche-là… Qu’importe le pogrom, pourvu qu’on ait le Grand Soir.
Au fond, est-ce si étonnant ?
Doit-on attendre autre chose de Mélenchon, dont la libido s’affole :
- à la vision du moindre dictateur bolivarien ?
- Qui peine à critiquer l’Iran des mollahs, même quand la police tue ?
- Qui n’a rien à reprocher à Poutine ?
- Qui trouve que le régime capitalo-communiste chinois a bien raison d’éradiquer les Ouïgours ? Cette partie extrême de la gauche a toujours eu un faible pour le terrorisme aveugle, pour le totalitarisme sanglant, et même pour les génocideurs.
En 1972, l’attentat aux JO de Munich commis par le groupe terroriste palestinien Septembre noir avait été applaudi par toute une partie de cette gauche « révolutionnaire », de Sartre à Edwy Plenel. Idem pour le génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge. La gauche radicale étudiante ne rêvait que d’aller filer un coup de main à Pol Pot. La star des campus Noam Chomsky partait même de génocide « éclairé », Alain Badiou hurlait « Kampuchéa vaincra ! »
S’ajoute un élément non négligeable dans le cas de cette attaque terroriste islamiste contre Israël. Parmi les innombrables victimes, mortes ou retenues en otage, il n’y a pas que d’horribles Occidentaux impérialistes et islamophobes.
Il y a aussi des ressortissants d’Amérique latine, d’Asie, de ce « Sud global » dont la gauche décoloniale et anticapitaliste se dit pourtant solidaire. Verrait-elle en ces victimes non pas des Argentins, des Brésiliens, des Chiliens, des Colombiens, des Mexicains, des Péruviens, des Paraguayens, des Chinois, des Philippins, des Thaïlandais, des Népalais… mais d’abord des Juifs ?
Qui, ben oui évidemment, mais c’est bien sûr mon bon monsieur, que j’vous l’dit… parce que juifs, l’ont bien cherché ?
Gerard Biard. Charlie hebdo. 18/10/2023
Malheureusement la confusion règne chez LFI. Autant la lutte du peuple palestinien est juste, autant les méthodes du hamas ne sont pas un combat de libération mais des crimes. Un combattant est celui qui combat, c’est à dire qui s’attaque à des combattants, c’est à dire des gens armés. Celui qui se prétend combattant et s’attaque à des civils désarmés n’est qu’un vulgaire criminel.
Comme d’habitude on exagère, on mélange tout, histoire de discréditer l’opposant comme si dans tous les domaines aujourd’hui on devait avoir le même avis: la pensée unique. Personne ne peut applaudir à un massacre aussi barbare et inhumain commis par le Hamas mais faut-il pour autant oublier les conditions de vie des Palestiniens à Gaza ?