… l’extrême-gauche française bien des peines à le condamner.
Après l’attaque du Hamas en Israël, certaines organisations d’extrême gauche rappellent avant tout qu’elles se tiennent aux côtés du peuple palestinien.
Tandis que les débats sémantiques font rage à gauche pour savoir si la FI a suffisamment condamné l’attaque menée par le Hamas contre des civils israéliens, d’autres ne s’embarrassent pas de scrupules pour soutenir l’action du mouvement islamiste. Révolution permanente (RP), scission du NPA menée par Anasse Kazib, a dit samedi 7 octobre 2023 son « soutien » à ce que l’organisation trotskiste considère comme « la résistance palestinienne ».
Si RP tient tout de même à souligner ses « différences politiques et sur les méthodes » avec le Hamas, il considère l’emploi de l’expression « attaque terroriste » comme impropre et comme visant à « légitimer un éventuel massacre contre la population palestinienne ».
Houria Bouteldja, cofondatrice du Parti des indigènes, prend une position analogue mais sans y adjoindre la moindre précaution oratoire. « La résistance est un droit », se contente-t-elle de conclure dans un premier temps. Avant d’oser une comparaison entre l’opération menée par le Hamas et la Résistance française durant la seconde guerre mondiale. […]
Le NPA-Quirante regarde la situation avec plus de distance, se contentant presque d’un exposé factuel et rappelle « sa solidarité sans condition avec le peuple palestinien ».
Au détour du communiqué, pourtant, les victimes civiles israéliennes sont décrites comme « les victimes du retour de bâton de décennies de politique raciste, ségrégationniste et colonialiste de leur État ». […]
La gêne est plus palpable au NPA-Poutou. Samedi 7 octobre 2023, le parti de l’ancien candidat à la présidentielle partageait un communiqué intitulé « Nous sommes toutes et tous palestinien.ne.s ». Là aussi, vocabulaire de la « résistance », affirmation que « le NPA ne se joint pas à la litanie des appels à la désescalade » et « soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils ont choisis », sans les questionner.
Mais ce lundi 9 octobre, Olivier Besancenot a tenu à mettre les choses au clair en clamant que le NPA « ne fait pas l’apologie des tueries de civils ou des kidnappings du Hamas que nous avons toujours condamnés. »
Dans le même temps, un nouveau communiqué est paru, beaucoup plus mesuré que le premier. S’il ne rejette toujours pas par principe « la lutte armée », il prend ses distances avec « le projet politique et idéologique, la stratégie et les moyens de lutte du Hamas », dénonce « les tueries de civils menées par le Hamas » et indique que « le nombre des victimes civiles choque à juste titre ».
Une mise au point qui ne devrait toutefois pas calmer les appels à la dissolution de la formation pabliste lancée par le député Renaissance Mathieu Lefèvre ni la plainte pour apologie du terrorisme annoncée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
Morgan Chaumier. Source (Extraits)
Un combattant combat, c’est à dire se bat contre des combattants. Un combattant qui s’attaque à des civils désarmés est un criminel, un criminel de guerre.
Le gouvernement élu de Gaza, le Hamas, fait la guerre à Israël, donc Israël est tout à fait fondé de fermer sa frontière avec Gaza. Il s’agit d’une guerre.
On peut condamner ou non le Hamas, ce n’est qu’un parti pris politique. Mais la triste réalité est là le Hamas à commis un crime de guerre.
Que Catherine Colonna refuse aux gazaouis le droit de choisir leur gouvernement, ne permet pas à Mme Colonna de parler de crime contre l’humanité, Mme Colonna est simplement une ignorante, le Hamas gouverne Gaza, quoi qu’elle en pense, et donc condamner le Hamas c’est dénier aux Gazaouis leurs droits de citoyens.