Prenons dans les mains une bouteille de « Volvic ». Les communicants se sont surpassés. Parmi les mensonges publicitaires de l’étiquette, ceci : « La force de la nature a créé « Volvic » ».
On croyait bêtement que cette eau datait de sa commercialisation, en 1938. Je m’ai trompé. Le mieux est ailleurs.
Désormais, le bouchon est dit « solidaire » — texto —, car il est retenu à la bouteille par une bague en plastique vert qu’on ne peut arracher qu’avec de forts ciseaux.
D’où vient l’idée ?

D’une directive européenne [une de plus de ces tatillons technocrates de U.E. – MC] qui impose ce type de fermeture au plus tard le 3 juillet 2024.
Ça coûte bonbon : le géant Tetra Pak aurait investi 100 millions d’euros dans son usine de Châteaubriant (Loire-Atlantique). « Cristaline » a montré le vertueux chemin dès 2016 et tous les autres ont suivi ou suivront dans les prochains mois.
La raison de cette grande réforme mérite d’être rapportée, car il s’agit de protéger la nature.
Extrait de la directive européenne : « Les bouchons et les couvercles en plastique utilisés pour des récipients pour boissons figurent parmi les articles en plastique à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur les plages de l’Union. »
Notons que le simulacre est somptueux : selon l’OCDE, « la consommation mondiale de plastique passera de 460 millions de tonnes (Mt) en 2019 à 1 231 Mt en 2060 ».
Fabrice Nicolino. Charlie Hebdo. 04/10/2023