INFO : On en est là…

… et ça devient urgent d’intervenir !


Avis : Nous ne sommes pas habituellement pour ce genre de diffusion « quémandante ». Toutefois, l’info est tellement spoliée, dévoyée, parcellaire, prosélyte, qu’il faut réagir. Nous aurions préféré une réglementation officielle, via des lois gouvernementales, mais comme la Macronie ne bouge pas tirant au passage souvent profit la posture éditorialiste des médias, couverts par leurs riches propriétaires. MC


Face à une presse gangrénée par l’extrême-droite, agissez avec le FPL

Le Fonds pour une presse libre lance une grande campagne de financement citoyen pour soutenir la presse indépendante. C’est urgent, tant l’extrême droite s’installe dans des médias de masse et tant le pouvoir multiplie les offensives contre le journalisme. Rejoignez-nous.

Le Fonds pour une Presse Libre (FPL) est un organisme à but non lucratif ayant pour objet de défendre la liberté de l’information, le pluralisme de la presse, l’indépendance du journalisme.



Homme austère et peu enclin à la polémique, Hubert Beuve-Méry était sorti de sa réserve lorsqu’il fut interrogé, dans les années 1960, sur les raisons qui l’avaient conduit à créer Le Monde en 1944. « Il y avait une chance d’éviter pour l’avenir les pourritures que j’avais vues dans le passé », répondit-il.

Le directeur du quotidien du soir avait débuté sa carrière dans l’Entre-deux-guerres, travaillé au Temps, journal interdit de reparution à la Libération. Il avait surtout constaté la vénalité, la bassesse et les manipulations de ce qu’il appelait « la presse d’industrie », ces journaux aux mains des grands hommes d’affaires du pays et dont une bonne partie allait basculer dans la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Gardons-nous des amalgames. Mais tout de même. L’état du système d’information en France n’est pas seulement accablant. Il devient dangereux, dangereux pour la vitalité et la qualité de notre débat démocratique. Pour l’illustrer, rappelons cinq points :

1.- L’extrême droite s’est installée dans les médias de masse du groupe Bolloré (Canal+, CNews, C8, Europe1, le JDD, Paris-Match) et son agenda diffuse bien au-delà.

2.- Le service public est sous la contrainte du pouvoir politique, en particulier depuis la suppression de la redevance qui le prive d’une recette pérenne.

3.- La quasi-totalité des grands médias privés (Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Le Parisien, Libération, La Tribune, Marianne, L’Obs, Le Point, BFM-TV et bien d’autres) est la propriété d’une petite dizaine d’hommes d’affaires et industriels.

4.- Les quotidiens régionaux sont en situation de monopole sur leurs zones de diffusion et courent de plans sociaux en plans sociaux, détruisant la diversité et la qualité de l’information.

5.- Le pouvoir politique, au mieux, laisse faire, au pire, est lui-même à l’offensive contre un journalisme d’enquête. En témoignent la récente perquisition du domicile d’une journaliste de Disclose, Ariane Lavrilleux, et sa garde à vue de 39 heures, ainsi que la convocation par la police de journalistes de Libération au même moment dans une autre affaire.


 Dès lors, il y a deux solutions. Ne plus écouter les grandes radios, zapper les chaînes d’info en continu, jeter à la poubelle certains journaux, laisser advenir la catastrophe.

Ou agir. C’est ce que le Fonds pour une presse libre fait, à la mesure de ses moyens. Créé fin 2019 par les co-fondateurs et l’équipe de Mediapart, le Fonds pour une presse libre (FPL), organisme à but non lucratif reconnu d’intérêt public, a pour mission première d’aider la presse indépendante, son pluralisme, sa liberté.

Nous l’avons fait, grâce au soutien de près de 4.000 donatrices et donateurs, en finançant des projets de 28 médias indépendants pour une somme globale de 500.000 euros.

Aujourd’hui, il nous faut poursuivre et amplifier ces actions. Nous devons être plus nombreux, rassembler plus largement une communauté de personnes attachées à la qualité du débat public et à cette liberté fondamentale qui est celle d’informer.

 Notre action est la somme de vos soutiens. Faites un don


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