Puritain de mon C….

L’histoire se déroule à 60 km de Bruxelles, à Charleroi, dans la région de Wallonie.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier, quatre écoles sont prises pour cible, incendiées, puis taquées. Sur les murs calcinés, les inscriptions sont toutes les mêmes : « No Evras », Evras étant l’acronyme d’« Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle ».

Cet enseignement de quatre heures par an, destiné aux adolescents de 11 ans et de 16 ans, a été rendu obligatoire cette année par Caroline Désir, la ministre belge de l’Éducation.

A priori, rien d’anormal, le cours étant déjà en place depuis des années, bien que souvent passé à la trappe par manque de moyens. Alors, comment en est-on arrivés là ? Je vous le donne en mille : à cause des réseaux sociaux.

Depuis quelques jours, c’est une véritable campagne de désinformation qui a été mise en œuvre : accusation d’influencer l’orientation sexuelle des enfants, de faire des cours d’apprentissage à la masturbation ou à la fellation, de visionner des films porno graphiques…

Sur Facebook, Telegram ou encore X, toute la frange complotiste et conservatrice s’en est donné à cœur joie, à tel point que nombreux sont les Français qui craignent désormais que l’on institue des cours d’Eyras clans l’Hexagone.

On aimerait voir leur tête quand ils apprendront qu’en France, eh bien, les élèves ont droit à trois cours d’éducation sexuelle par an depuis la loi Aubry de… 2001 !


Lorraine Redaud. Charlie Hebdo 20/09/2023


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