Les températures avoisinant les 35 °C sur une bonne partie du pays pendant une semaine ; une alerte à la pollution à l’ozone trois jours consécutifs en Ile-de-France. Du jamais-vu pour un mois de septembre, et que s’est-il passé ? Rien. Ou, pour être juste, presque rien.
La Préfecture de police a pris la moindre mesure, celle qui donne bonne conscience : une réduction de 20 km/heure de la vitesse maximale autorisée, soit 30 km/heure en ville et 110 km/heure sur les autoroutes qui mènent à la capitale. Comme celles-ci sont embouteillées matin et soir, ça n’a pas changé grand-chose.
Pour moins que ça, Dominique Voynet avait testé la circulation alternée, en 1998. En pleine crise du Covid, le trafic automobile avait cessé pendant deux mois. Apparemment, la conjonction canicule et pollution n’est pas considérée comme si dangereuse, en dépit des nombreux décès dont ces deux maux sont responsables.
Côté politique, la même indifférence souveraine a prévalu.
Dimanche, à Hénin-Beaumont Pas-de-Calais), Marine Le Pen a terminé en nage son discours de rentrée, sans un mot sur le réchauffement climatique.
A l’autre bout de la France, un Zemmour tout aussi transpirant a investi Marion Maréchal sans mesurer les conséquences du dérèglement climatique en matière migratoire.
Quant à Macron, il se contente d’inciter les élèves de 6e à planter un arbre ; l’image est belle, mais, d’ici à ce que les arbres poussent, on a le temps de suffoquer.
Cette annonce venait après une autre : le Président souhaite avancer la date de la rentrée scolaire. Plus le climat se réchauffe et plus, on envoie, en été, les enfants dans des écoles transformées en saunas.
Mais patience ! La « feuille de route » du gouvernement pour la planification écologique doit, selon « Le Parisien » (3/9), être présentée le 18 septembre à l’Élysée, après des reports en série.
Sauf nouveau contretemps. La lutte contre le dérèglement climatique, qui devait être la grande cause du quinquennat, ressemble plutôt à la cinquième roue du carrosse.
Article signé des initiales B. D. Le Canard Enchainé 13/09/2023
Le dérèglement climatique ne sera pas réduit par la France seule, donc je pense qu’il faut voir les choses sous 2 aspects: 1 diminution de la pollution en prenant des mesures drastiques notamment concernant les automobiles (la pollution est locale le réchauffement mondial)
2 application des engagements internationaux sur le climat et appui des poursuites des états contrevenants auprès des tribunaux internationaux