Une initiative plutôt rare dans l’échiquier politique actuel à l’Assemblée nationale.
En Une de Libération ce mardi 12 septembre, la tribune rassemble quelques macronistes de l’aile gauche, comme le président de la commission des Lois Sacha Houlié (Renaissance), des centristes du MoDem, des députés Liot et des élus de gauche socialistes, écologistes ou communistes, dont le patron du PCF Fabien Roussel et le chef du groupe PS Boris Vallaud.
LFI n’a pas souhaité s’y associer.
Les 35 députés et sénateurs signataires réclament « trois mesures urgentes pour l’accès des personnes étrangères au travail ». Ils plaident pour des régularisations « dans les secteurs en tension comme le BTP, l’hôtellerie-restauration, la propreté, la manutention, l’aide à la personne ». « Sans eux, ces secteurs et des pans entiers de notre pays ne pourraient fonctionner », soulignent-ils, en déplorant une « hypocrisie collective ».
Les signataires de la tribune, dont la vice-présidente MoDem de l’Assemblée nationale Élodie Jacquier-Laforge ou l’écologiste Julien Bayou, souhaitent aussi « rétablir le droit au travail pour les demandeurs d’asile » qui pâtissent d’un délai de carence de six mois avant de pouvoir demander une autorisation de travail.
Enfin, ils jugent « urgent de remédier à la situation d’embolie des préfectures qui conduit à fabriquer chaque jour de nouveaux sans-papiers ». « Il est temps de fixer un délai maximal à l’administration pour accorder un rendez-vous en préfecture », estiment-ils.
« Ces trois mesures sont à la fois urgentes, humanistes et concrètes », écrivent ces élus qui tentent de peser dans un débat parlementaire qui s’annonce sensible. « Si le gouvernement n’est pas en mesure de les faire rapidement adopter (…), nous en prendrons l’initiative », mettent-ils en garde.
En l’absence de majorité à l’Assemblée nationale le gouvernement tente de trouver un compromis avec LR, mais plusieurs ténors de droite ont réaffirmé ces derniers jours leur opposition au volet régularisation du projet de loi.
Autre piste envisagée par des responsables de la majorité ; que le projet de loi passe avec l’appui du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), de quelques LR et des abstentions à gauche. Mais le gouvernement pourrait être contraint de recourir à l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer le texte sans vote.
Source d’après « Le HuffPost » (lecture libre)
Sacha Houlié, de gauche ? 🤔
Merci pour le commentaire, Christine.
À aucun moment dans l’article est mentionné que le président de la commission des Lois, Sacha Houlié (Renaissance), était de gauche. Tout en sachant que selon le maitre penseur de ce mouvement, » Renaissance » n’est ni de gauche ni de droite — ouai, je rigole — quant à sa participation à cette initiative (qui elle n’est que du bon sens, initiative ni de gauche ni de droite), je ne comprends pas la raison de LFI de ne pas en faire partie si ce n’est pour emmerder, à partir du moment où ce n’est pas la méluche qui z’a eut l’idée.
Amitiés
MC
C’est bien mais ce serait mieux de créer d’abord un contrat de travail adapté aux étrangers, leur permettant non pas de cotiser pour la retraite mais pour un capital perçu lors du retour au pays, et de revoir le regroupement familial en le limitant à l’épouse et aux enfants mineurs.
Pourquoi pas.
Amitiés
MC