… ah ! les veinards.
En cette rentrée, il n’y en a que pour elles.
Oubliées, les classes sup, les classes moyennes, les classes tous risques, les classes de neige, tout le monde se lève pour les classes populaires.
La gauche, la droite, l’extrême droite, l’extrême gauche, chacune les bichonne et prétend parler pour elles. Le populaire, c’est tendance.
Bernard Arnault sort 10 millions d’euros de sa poche pour les Restos du cœur.
Gérald Darmanin, fils spirituel de Sarko, se jette à l’eau pour en devenir le héraut. Bravant les foudres de Macron, il se déclare pré-candidat à la présidentielle de 2027 afin de renouer le lien avec le populo.
Un type de droite qui se pose en défenseur de la piétaille, on a déjà connu ça en 2007 avec un Sarko qui voulait parler à la France qui se lève tôt et avait chipé Jaurès à Ségolène Royal. Darmanin n’en est pas à citer Jaurès mais François Ruffin, selon le principe de la triangulation qui consiste à piquer la prose de l’adversaire pour mieux l’étouffer.
Fils de femme de ménage, le ministre de l’Intérieur enrôle le Picard, qui défend les femmes de ménage à l’Assemblée. Les deux gars du Nord auraient gardé le contact avec les vraies gens, quand tous les autres, la gauche comprise, surtout la gauche, l’ont perdu.
Le salut par la gauche barbecue
Les socialistes ont égaré la classe ouvrière dans une terra nova dont ils ne sont pas revenus. Ils se sont étonnés de la retrouver chez Marine Le Pen. Depuis les années 80 jusqu’au quinquennat de Hollande, « la gauche a pris des décisions qui étaient ouvertement des arbitrages contre les classes populaires », professe Benoît Hamon. Il sait de quoi il cause : il a obtenu le pire score socialiste à une présidentielle, avant que la Parisienne Anne Hidalgo explose son record.
Après la gauche caviar, la gauche dans le potage. Celle qui déteste Michel Sardou, son « Connemara », ses « Bals populaires » où « on est là pour boire un coup » et le reste « on s’en fout », et adorerait l’écologie punitive, la taxe carbone et Juliette Armanet. Le choc des cultures.
Mélenchon, lui, confond le peuple avec les minorités et défend l’abaya. Du coup, a(h)-ba-y-a plus le peuple non plus.
Fabien Roussel, encore un gars du Nord, tente de le récupérer avec sa gauche barbecue, mais les communistes sont carbonisés.
Marine Le Pen n’a pas ces soucis. Les classes populaires constituent le socle de son électorat depuis des lustres, elle se sent libre aujourd’hui de passer à autre chose : la conquête des classes moyennes, pour assurer son règne. À l’instar des socialistes de jadis.
Pourvu que ça lui fasse perdre le Nord, à elle aussi.
Signé des initiales J.-M. Th. Source
Bien vu.