Discordances !

  • De retour de vacances, Marie-Louise découvre une belle surprise dans sa boîte aux lettres : une facture de résiliation établie par EDF ! Or elle occupe le même appartement, dans le centre de Lorient, depuis vingt-neuf ans, et n’a jamais eu l’intention de le quitter, encore moins d’arrêter de se fournir en électricité.
    La voici partie pour un tour de France des centres d’appels au 34 04 pour tenter de percer le mystère de cette révocation.
    Dans les Hauts-de-France, elle finit par tomber sur « une dame charmante » qui lui assure avec « humanité » que le courant ne sera pas coupé. Quelle chance ! Son appel est alors transféré vers la Normandie.
    A Caen, on lui pose la question à mille euros : quelle est l’identité des différents propriétaires depuis l’édification de l’immeuble ? Elle sèche. « Patientez, lui diton, nous consultons votre dossier. » Elle patiente… et apprend que son numéro de dossier, le même depuis vingt-neuf ans, est incorrect.
    Puis plus rien. Marie-Louise est « au bord de la crise de nerfs ». Nouveau coup de fil au 34 04. La voilà revenue à Lorient, où elle apprend que, grâce à son compteur Linky, EDF va « faire le nécessaire ».
    A l’occasion d’un énième appel, Marie-Louise a demandé à ne pas être facturée des frais de résiliation. Toute la lumière n’a pas été faite…
  • Pierre-Antoine a eu la douleur de perdre son fils David. Au-delà du chagrin, il lui revient de procéder à la résiliation de ses contrats. Celui passé avec Sowee (gaz et électricité), notamment, « dont le système d’information a été programmé par des gens qui ignorent qu’un client peut mourir », dit le père.
    Sowee a ainsi envoyé une relance au disparu : « David, votre facture de fin de contrat est disponible. Nous sommes tristes de vous voir partir. »
    Réponse de l’opérateur, filiale d’EDF, au Palmipède : « Il est clair que cet e-mail n’est pas de circonstance et n’aurait bien évidemment pas dû être adressé. Nous œuvrons à ce que cela ne se reproduise plus. »
    La Maaf, elle aussi, y est allée de son courrier au défunt. Et a fait amende honorable : « Il ne s’agit pas d’indifférence mais d’une malheureuse erreur humaine. Nous avons bien conscience des conséquences douloureuses que cette erreur a pu occasionner. Nous avons présenté nos excuses au père du défunt. Nos équipes sont mobilisées afin qu’une telle déconvenue ne se reproduise pas. » Quand la Maaf assure un client de toute sa compassion, elle espère une estime mutuelle ?

Article non signé. Le Canard. 23/08/2023


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