Non Macrounet, c’est « dé »ghettoïsation et égalité de traitement…
Un avis comme un autre… MC
Qu’elle ne fut pas ma surprise à la lecture de votre interview dans le Point de lire, que vous vouliez « reciviliser » les jeunes et les banlieues. Évoquant les révoltes qui ont suivi la mort du jeune Nahël fin juin dernier, vous déclarez : « J’ai parlé de décivilisation il y a quelques mois. C’est bien cela que nous avons vu. Il faut donc s’atteler à reciviliser ».
Je me permettrai tout d’abord, monsieur le président, de m’étonner de votre expression « nous avons vu ». En effet, je ne pense pas que vous étiez physiquement sur le terrain. Vous faites certainement référence à des reportages « vus » à la télévision.
Pour ma part et comme de nombreux maires et élu.e.s de villes populaires, j’ai été physiquement présent durant plusieurs nuits dans les rues de la ville de minuit à 4 h 00 du matin. Vous auriez été bien inspiré de nous contacter en direct pour avoir une appréciation plus nuancée. Je dois préciser que votre première ministre et plusieurs ministres ont eu cette démarche.
Mais je veux revenir sur le fond de votre intervention. Parler de recivilisation, nous ramène à une période sombre de notre histoire que fut celle de la colonisation. En effet, tel était l’objectif affiché par les gouvernements de l’époque. Nous avons pu constater les dégâts que cette idéologie avait produits… Dégâts dont nous payons la facture et les fractures aujourd’hui.
Non, monsieur le président, nos villes populaires, nos quartiers ne sont pas des territoires à conquérir, elles et ils font partie intégrante de notre République. En disant cela, vous renvoyez un message méprisant aux six millions d’habitants de ces territoires. Ce vocabulaire comme « sauvageon », « racaille », « territoire perdu de la république », rappelle trop celui utilisé par d’autres hommes politiques. Votre rôle est d’apaiser les tensions et de faire république.
Avec de nombreux élus de diverses sensibilités politiques, nous n’avons cessé de vous alerter, ces dernières années, sur la situation sociale, sur l’aggravation des inégalités et des discriminations dans nos cités. Dans notre dernière interpellation en mai dernier, nous vous lancions un cri d’alerte.
Nous demandions un plan d’urgence afin que nous continuions à faire République ensemble et que l’égalité soit enfin une réalité. Nous terminions cet appel par une invitation « nous sommes, comme nous vous l’avons déjà signifié, disponibles pour contribuer à élaborer des réponses pertinentes » et nous concluions par « nous réaffirmons que les quartiers populaires et leurs habitants ne sont pas les problèmes… mais les solutions ».
Monsieur le président, la situation est suffisamment grave pour éviter de tomber dans les provocations et les petites phrases. Nos villes, nos quartiers, les habitants ont besoin d’un engagement sans faille et sans polémique de l’État. Nous sommes disponibles pour y contribuer comme nous l’avons toujours été.
Notre dernière rencontre de travail ensemble remonte à… novembre 2017. Il y a urgence à se voir rapidement pour échanger dans le respect mutuel et apporter des réponses concrètes et à la hauteur des enjeux et des urgences à l’occasion du futur Conseil Interministériel des villes qui se profile dans cette rentrée. J’y suis disponible avec mes collègues.
Gilles Leproust. Source
Un maire d’une petite ville de la Sarthe, oui chez lui il peut se promener à 4h du matin sans risque de recevoir un tir de kalachnikov. Il n’a pas vu des hordes de vandales détruire son centre ville. Alors monsieur Leproust votre opinion je m’en tape. Elle est celle d’un petit seigneur de province. Tout communiste que vous soyez.
Quoi que tu puisses en penser Bernard, c’est l’avis d’une personne osant dire ce qu’il pense… comme tu le dis, pas obligé de suivre son avis, mais dans le même temps ; comme tout est à lire et connaître, nécessaire pour se faire une idée personnelle.
Et puis, ce texte peut plaire–convenir à d’autres personnes, ne vous en déplaise cher ami.
Leur préoccupation (sur Olympe) n’est pas de savoir si les gens vivent bien ou pas…mais que la situation soit calme et les habitants soumis au diktat de la bourgeoisie de la capitale (et des capitaux aussi…).
Désolé , mais le chaos sert le système , pourquoi voulez vous qu’il cessa , certains même s’en délectent son obsolescence n’est pas programmée !