Howard S. Becker, figure de « l’école de Chicago », le département de sociologie de l’université de la ville, berceau de « l’interactionnisme symbolique », le courant de la discipline qui considère que la société est le produit des interactions entre les individus, est décédé jeudi 17 août à l’âge de 95 ans.
[…] Parallèlement à ses travaux de sociologue, il mène une carrière de pianiste de jazz qui ne sera pas étrangère à la première enquête qui contribua à sa notoriété.
En 1963, il publie « Outsiders » une plongée parmi les fumeurs de marijuana dont bon nombre de musiciens sont des consommateurs.
Dans cet ouvrage, il étudie la déviance dont il démontre qu’elle est une construction sociale. Aucun comportement n’est déviant par nature. Pour qu’il soit qualifié de déviance, un comportement doit être reconnu comme telle par la société.
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Parmi ses autres ouvrages qui ont marqué l’histoire de la sociologie figure « Les mondes de l’art » publié en 1982.
Le chercheur y démontre que si l’œuvre d’art reste attachée au nom de l’artiste, elle est en quelque sorte une œuvre collective produite dans le cadre d’une véritable division du travail.
Différents acteurs, mécènes, distributeurs, médias, critiques et même le public contribuent à la façonner dans le cadre des interactions qui se produisent entre eux et avec l’artiste. Ainsi, par exemple, les interactions entre les annonceurs et les radios contribuent à limiter la durée des chansons.
Avec ses recherches, Howard S. Becker a aussi contribué à populariser les méthodes d’enquête qualitatives en particulier l’ethnographie parmi les sociologues.
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Pierre-Henri Lab. Source (Extraits)
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Je ne suis pas un fan de l’ecole de Chicago. Pour moi il y a beaucoup de présomption chez ces philosophes qui se veulent psychiatres sociologues et économistes.
Tu as certainement raison Bernard mais comme d’habitude l’information doit être diffusée pour que chacune, chacun puisse se faire une idée personnelle d’une thèse, d’un événement, d’une réflexion.
Cordialement
Michel