L’info pêle-mêle

  • LE 25e rassemblement mondial des scouts (un événement dénommé « Jamboree »), organisé en Corée du Sud du 1er au 12 août, a viré au fiasco : après avoir souffert de la canicule, 37 000 jeunes et bénévoles de 150 pays ont dû être évacués sous la menace du typhon Khanun. Aux intempéries s’ajoute une tempête politique. Selon « Le Monde » (10/8), le budget de 81 millions d’euros alloué à cet événement a permis à des fonctionnaires sud-coréens d’effectuer « des dizaines de voyages à l’étranger aux motifs flous », voire des croisières, alors que les conditions d’accueil et d’hygiène sur le site étaient déplorables : « La situation était si grave que les scouts britanniques, américains et singapouriens ont quitté les lieux le 4 août. » Encore des victimes du « quoi qu’il en scout »…
  • JACQUES VENDROUX, journaliste sportif et néocollaborateur du « JDD » version « Journal de la Droite Dure » – par ailleurs petit-neveu par alliance de De Gaulle -, a-t-il perdu foi dans l’avenir ? Dans sa chronique du 13 août, il pousse un cri d’amour pour les présidents de club de foot à l’ancienne (Louis Nicollin, Michel Denisot, Bernard Tapie…), du temps où « le football pouvait encore fonctionner à l’affect » : « Les présidents sont aujourd’hui des présidents délégués, salariés aux ordres de grands investisseurs (…). Ils font très bien leur boulot et réalisent ce qu’on leur demande. Mais ce ne sont plus de « vrais » présidents. » Lu et approuvé par Geoffroy Lejeune, le nouveau directeur de la rédaction du « JDD », aux ordres d’un milliardaire et qui réalise ce qu’on lui demande.
  • IL ARBORE la panoplie du parfait petit Bolsonaro : en Argentine, où le vote est obligatoire, Javier Milei est arrivé en tête de la primaire qui donne, en général, une image assez fidèle du résultat final. Milei, qui se définit comme « un anarcho-capitaliste », est avant tout un populiste d’extrême droite sorti de nulle part, avec des idées phares telles que la légalisation du port d’arme, l’interdiction de l’avortement, un « plan tronçonneuse » dans les services publics, la privatisation de l’éducation, de la santé et l’autorisation de la vente d’organes. Son cri de ralliement : « Vive la liberté, bordel ! » En effet, voilà un programme qui promet un sacré bordel, si Milei est élu en octobre…
  • RIEN NE VA PLUS pour Beyond Meat, fabricant de « viande végétale » la valeur de son action est passée de 60 dollars lors de son introduction au Nasdaq, en mai 2019, à 13 dollars aujourd’hui, au terme de deux années de baisse. Explication fournie par « L’Opinion » (11/8) « La réduction de la consommation de viande est, certes, une tendance de fond ; le remplacement par des substituts à la mode, non. Quand le porte-monnaie se resserre, les clients (…) reviennent aux protéines moins chères, comme la volaille. » Bref, la fausse viande ne fait pas un effet bœuf.
  • L’ISSEP, l’école cofondée en 2018 à Lyon par Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête !, surnommée « le Sciences-Po de droite », comme le souligne « L’Opinion » (12/8), dispensera des cours de formation continue à des élèves parisiens. On y apprendra quoi ? À « densifier sa culture générale et les fondamentaux de la communication et du media training ». À parler dans le poste, en fait. L’Issep espère séduire 60 candidats. La boîte se porterait comme un charme. Elle a ouvert une antenne en Espagne. Des cadres de Vox, dont un proche du patron du parti ultranationaliste, vont y donner des cours. Comme au bon vieux temps du général Franco ! Les sous rentrent aussi dans la caisse, selon l’Issep 660 000 euros de chiffre d’affaires revendiqué à sa création ; 950 000 attendus en 2023. Le don est apprécié. Il va de 30 euros à 40 000 euros. Le portefeuille est souvent à droite.

Jérôme Canard Le Canard Enchainé. 16/08/2023


2 réflexions sur “L’info pêle-mêle

    • Libres jugements 23/08/2023 / 21h02

      Je pense Christine que parler de portefeuille à gauche est peut-être excessive qu’il faudrait mieux parler de porte-monnaie.
      Entre les sommes reçues : annuellement, mensuellement, voir journellement par certains, il y a de quoi être dégoûté par la société inégalitaire, et ce, d’autant lorsqu’on constate que le capital de certains sont composés des valeurs du travail journalier de quelques-uns; ceux-là mêmes qui tirent la langue, pour finir leur mois.
      Amitiés
      Michel

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