Drahi : cette mauvaise herbe…

Comment a-t-on pu laisser proliférer un tel malfaisant… ???

Patrick Drahi évitera-t-il la chute de son empire ? La semaine dernière, le patron d’Altice, qui détient SFR, l ’Express ou encore BFM, est sorti du silence après l’arrestation, le 13 juillet, au Portugal de son bras droit Armando Pereira, accusé de corruption, fraude fiscale et blanchiment d’argent.

Un discours qui consistait à effacer les mauvais résultats semestriels, à cantonner le scandale à une trahison personnelle et non à une erreur de gestion, mais surtout à promettre un nouveau paradigme, celui du désendettement. Un prétendu virage à 180 degrés pour celui qui a construit sa fortune sur un système constitué de dettes et d’effets leviers.

Une technique financière qui consiste à acheter une entreprise via l’emprunt, puis à le rembourser en générant suffisamment de flux de trésorerie par l’augmentation des marges de celle-ci. Une promesse engagée déjà en 2020 et 2021, à ce jour sans effet.

Une dette qui explose

Avec la hausse durable des taux d’intérêt, Patrick Drahi n’a en réalité par d’autre choix. Concrètement, explique Matthieu Bailly, gérant de fonds chez Octo AM, « ce qui a changé ces deux dernières années est le coût de financement d’Altice, qui est passé de 2 % à 8 % / 9%, (…) et sa dette, qui traite actuellement à 9 % / 10% de rendement sur le marché ».

Avec 60 milliards d’euros de dettes au premier trimestre 2023, 24 milliards pour sa branche française, Altice est désormais un colosse aux pieds d’argile qui ne repose que sur la confiance de ses créanciers. D’autant que le groupe doit prochainement honorer plusieurs échéances. Pour Altice France, c’est 1,5 milliard d’euros qui devra être remboursé.

Un montant presque indolore comparé aux échéances qui attendent le groupe en 2028 (9 milliards d’euros) et 2029 (7 milliards d’euros). Avec des taux à 10 %, il devient quasi impossible de pouvoir se refinancer, insiste ce spécialiste du marché obligataire.

« L’objectif, a expliqué Patrick Drahi, est de lever, d’une manière ou d’une autre, trois milliards d’euros de fonds propres, plus ou moins. Nous avons beaucoup d’options : premièrement, la cession d’actifs, deuxièmement, beaucoup de gens nous appellent pour devenir nos partenaires et troisièmement, apporter des liquidités de nos autres activités. » Aucune annonce concrète n’a suivi les jours suivant ces déclarations.

Le projet de cession des data centers de SFR, déjà dans les tuyaux, est avancé comme hypothèse. Il devrait permettre, selon les calculs du milliardaire, de dégager un milliard d’euros, soit grosso modo le montant de la prochaine obligation arrivant à échéance en 2025.

Un goût de déjà-vu

Si le monde de la finance semble jusqu’ici rassuré, les salariés sont « inquiets et se posent beaucoup de questions quant à l’avenir du groupe.

Sans compter que cette opération financière a comme un goût de déjà-vu, avec la cession de ses antennes dans l’Hexagone en 2021. « Après la cession de ces équipements qui rapportaient près de 100 millions d’euros par an, nous avons dû les louer, ce qui a représenté une charge récurrente de 280 millions d’euros à payer annuellement, soit la moitié de la masse salariale de SFR », précise le représentant du personnel.

À cela s’est ajouté un plan social d’ampleur, avec 2 000 suppressions de poste. « Ce qui n’a fait que désorganiser un peu plus SFR », reprend le syndicaliste. Depuis son rachat par Patrick Drahi, l’opérateur a perdu « plus de la moitié de ses salariés et est désormais l’opérateur qui en compte le moins ».

Ces stratégies financières dont le but est de rembourser les dettes de Patrick Drahi, car le groupe ne cesse d’en perdre. Sur les trois premiers mois de l’année, SFR a annoncé en avoir perdu 100 000. Depuis 2015, pointe l’Unsa, « les résultats commerciaux sont trop souvent en deçà des autres opérateurs ». Si bien que malgré les coupes, l’objectif de rentabilité n’est pas atteint.


Clotilde Mathieu. Source (extraits)


Une réflexion sur “Drahi : cette mauvaise herbe…

  1. bernarddominik 20/08/2023 / 19h14

    Drahi va détruire SFR et se retirer en Israël avec quelques milliards.

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