BARBIE, un buzz, du CASH

Alors, féministe ou pas, Barbie ?

Énorme succès en salles (1,7 million d’entrées pour sa première semaine d’exploitation en France), le blockbuster rose bonbon de Greta Gerwig déchaîne les passions contraires.

Affreux manifeste woke pour les conservateurs américains, il est, de ce côté-ci de l’Atlantique, qualifié de film « méprisant les hommes » (Le Figaro), tandis que d’autres (comme Philosophie magazine) y pointent un féminisme de pacotille, évitant toute politisation des rapports femmes-hommes et maintenant un schéma très hétéronormé de la société.

Derrière quelques gags bien sentis, on y voit surtout une gigantesque pub pour Mattel (coproducteur), qui tente de se justifier, sans s’en extraire, d’une féminité archi-standardisée.

La Barbie des écrans se découvre un jour, horrifiée, un peu de cellulite, mais finira épanouie en allant consulter un… gynécologue.

De quoi contrarier le fantôme de Simone de Beauvoir. « La femme a des ovaires, un utérus ; voilà des conditions singulières qui l’enferment dans sa subjectivité », écrivait-elle en… 1949.


Valérie Lehoux. Télérama. N°3839 – 02/08/2023


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