La nouvelle secrétaire d’État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, passant récemment par Digne (Alpes-de-Haute-Provence), promeut une nouvelle manière de traiter les quartiers défavorisés.
Quelle entrée en fonction tonitruante, pour une simple secrétaire d’État à la Ville !
À peine nommée au gouvernement, Sabrina Agresti-Roubache, 46 ans, déclenchait une polémique par un entretien au JDD nouvelle formule – privé de journalistes, drivé par un dirigeant d’extrême droite. Attaquée, elle attisait la querelle en se revendiquant de Charlie et « fille de Cabu » : « Cabu a combattu sans concession aucune l’extrême droite », rétorquait Charlie Hebdo, tandis que Mathieu Bock-Côté, proche d’Éric Zemmour, prenait la défense de la ministre…
« Retour à l’ordre »
Pas sûr que cela dérange Sabrina Agresti-Roubache. Sa défense est bien en place : « Moi, je suis une enfant des quartiers pauvres de Marseille » — la critique ne peut donc être le fait que d’une élite parisienne. À 46 ans, après une carrière de productrice (notamment avec le groupe IAM), puis des mandats de conseillère régionale et de députée de Marseille, elle annonce surtout une nouvelle politique de la Ville : plus de policiers, moins d’argent, pour tous les quartiers.
Au lendemain des émeutes, la ministre plaide « le retour à l’ordre ».
Elle a été placée sous la double tutelle des ministres de la Cohésion des territoires et c’est nouveau – de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dont elle est proche. Elle estime que « dans les quartiers populaires, les gens veulent plus de police, « mieux » de police », rappelant qu’elle a « grandi avec un commissariat collé à (son) école ».
Elle l’a dit et redit, elle préfère « la politique du porte-monnaie à la politique du chéquier ». Elle estime suffisants ses 600 millions d’euros de budget – ce qui tombe bien, en période de rigueur budgétaire. Elle se réclame d’une démarche de projets bénéficiant de procédures simplifiées, sur le mode du privé.
Les petites villes aussi
Sabrina Agresti-Roubache revendique enfin de s’intéresser à toutes les villes. « Est-ce que vous pensez que les jeunes éloignés de tout dans les petites villes sont moins malheureux que des jeunes dans le 9-3 ou les quartiers nord de Marseille ? Cette nouvelle politique de la Ville coïncide assez précisément avec la ligne générale d’Emmanuel (et Brigitte) Macron, dont elle est proche depuis 2016 (« Je ne peux pas être coupable d’une amitié ! », répond-elle à ce rappel). Une ligne politique mêlant l’ordre républicain et le libéralisme économique, qui préfère l’équité à l’égalité, qui prône l’égalité des chances et l’autonomie sur le mode « traverse la rue, l’État t’aidera ».
À voir ce que cela donnera. Francis Brochet. Le Dauphiné Libéré. 16/08/2023
Pour moi qui ai vécu dans un petit village où nous n’avions pour jouer que ce que nous imaginions je ne peux qu’adhérer aux propos de la ministre. Payer ne sert à rien : c’est un puits sans fond.
Il faut revenir eux valeurs simples. Les besoins de consommation sont créés par nos médias. J’ai vécu sans voiture et sans téléphone jusqu’à 25 ans. Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de la pierre, mais il faut apprendre à nos enfants à gérer la frustration.
Contrairement aux affirmations de l’économiste bidon Lenglet, il faut apprendre à économiser pour réaliser nos désirs, il faut apprendre à se faire un plan, à se passer de ce qui semble le moins important, en un mot gérer sa frustration pour se fixer un objectif
Des faits de société : Mai 68, la liberté de l’épanouissement conquérant de l’enfant-Françoise Dolto… et oui, c’est vrai les spots commerciaux de surconsommations programmés.
Enfin bref, l’argent c’est bien mais il faut aussi qu’ils bossent un peu tous ces ministres et secrétaires d’état avant de partir en vacances surtout lorsqu’on a pas été nommé depuis 1 an.