Ad Vitam Eternam !!!!

Johnny touche encore des subventions

La maison de disques de Johnny Hallyday a perçu entre 2019 et 2022 plus de 400 000 euros pour les nouveaux projets liés à l’artiste. Près de six ans après son décès, son génie créatif est toujours actif ! Une incongruité parfaitement légale mais critiquée par la Cour des comptes dans son rapport de juin 2023.

À chaque achat de smartphone, le consommateur casque une taxe de 14 euros pour avoir le droit de copier de la musique, notamment. Mais, à l’heure de Deezer et de YouTube, ces téléchargements ont moins le vent en poupe. Peu importe, cette redevance enrichit les sociétés de droits d’auteur. Celles-ci en reversent les trois quarts du montant aux ayants droit (artistes, industries du disque…), le quart restant servant normalement à subventionner des « actions culturelles ».

Allumer le flouze

La Cour des comptes s’est récemment penchée sur ces fameuses actions culturelles. Surprise si les aides soutiennent les chanteurs émergents, elles vont d’abord aux plus gros. « Le collège de contrôle s’interroge sur l’utilité d’aides importantes attribuées à des projets portés par des artistes installés et dont l’équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier », explique le rapport.

Ainsi, en 2021, « les cinq budgets les plus élevés ont été attribués à la réalisation des CD de:

  • Florent Pagny (271 250 euros),
  • des Enfoirés (189 863 euros),
  • Juliette Armanet (153 749 euros),
  • Bernard Lavilliers (120 131 euros)
  • Benjamin Biolay (118 680 euros) ».

Des projets d’albums d’artistes décédés ont même été aidés, à l’instar de ceux de : Michel Delpech ou de Johnny Hallyday, qui a touché 333 890 euros entre 2019 et 2021 !

Le principe ? Plus une maison de disques encaisse, plus elle a le droit de subventionner ses projets. Pour la Cour des comptes, « il ne devrait pas exister de corrélation directe entre le montant des droits générés et les aides attribuées. C’est le principe même de l’action artistique et culturelle ».

« Le Canard » a mis le bec dans les chiffres 2022 de la SCPP, société de l’industrie du disque dispensatrice de ces aides. Parmi les artistes les plus subventionnés, peu de nouvelles stars :

  • Indochine a touché 188 000 euros pour un disque live,
  • Louise Attaque 160 701 euros,
  • Aya Nakamura 156 866 euros,
  • Benjamin Biolay 141 858 euros, ce qui le place de nouveau dans le top 5.

Juste derrière, deux débutants :

  • Etienne Daho, avec 138 085 euros,
  • Adamo, avec 129 780 euros pour un nouveau projet.
  • Quant à Johnny, il ne perçoit « que » 71 977 euros.

Johnny … un chanteur abandonné.


Article signé des initiales J. C. Le Canard enchaîné. 02/08/2023


Rappelez-moi combien de nécessiteux cherchent de quoi survivre dans les associations caritatives, chaque jour, chaque mois, chaque année… MC


Une réflexion sur “Ad Vitam Eternam !!!!

  1. bernarddominik 08/08/2023 / 18h22

    Que les artistes reçoivent des droits d’auteur, c’est normal. Mais due l’état subventionne des artistes millionnaires c’est honteux car ça évoque de la corruption.

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