… peut-être même pire – mais si c’est possible – tant qu’il a de casseroles accrochées au basque.
Sylvain Maillard, député de Paris remplace Aurore Bergé, partie au gouvernement, comme patron des députés du groupe Renaissance à l’Assemblée.
La succession d’Aurore Bergé était une formalité. Le vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée, Sylvain Maillard, a été propulsé à sa tête, ce 26 juillet, à la suite d’une élection interne qu’il a emporté haut la main, avec 80 % des suffrages.
Ce chef d’entreprise de 49 ans, transfuge de l’UDI, défenseur zélé de « l’impopulaire, mais nécessaire » réforme des retraites (il était dans le groupe de travail en charge de la réforme), est plus apprécié des oppositions que sa prédécesseure, réputée insupportable dans les relations intergroupes, y compris parfois avec ses alliés Modem ou Horizons. « Monter au créneau pour mettre des coups à droite et à gauche dans l’hémicycle, c’est un peu moins son truc », veut rassurer un élu du camp macroniste, cité dans le Figaro.
Les SDF ? « Certains souhaitent rester seuls dans la rue, c’est leur choix », selon Maillard
Son CV politique fait néanmoins grincer des dents. En 2018, fraîchement député de la très riche 1ʳᵉ circonscription de Paris (qui comprend le quartier de l’Élysée et de la Madeleine) il suscitait un tollé en déclarant à propos des sans-abris : « Certains souhaitent rester seuls dans la rue, c’est leur choix ». Et ce, alors même qu’une vague de froid s’abattait sur la capitale.
Les députés engagés pour la cause palestinienne, gardent un souvenir amer de sa tentative, en 2019, de déposer une loi pénalisant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme, liant les deux (le texte a été voté, mais transformé en résolution non contraignante).
Pas de quoi perturber sa réélection en 2022, une victoire facile contre son adversaire insoumis (65 % des voix). Pas plus que l’apparition de son nom dans le cadre de l’affaire de fraude fiscale des Pandora Papers, un an auparavant.
Il y apparaissait comme co-détenteur d’une société offshore basée aux Seychelles.
Une usurpation d’identité, selon lui, commise par un de ses associés qui aurait monté cette société-écran en y ajoutant son nom sans le prévenir – sa version a été corroboré par ledit associé par la suite.
Cyprien Caddeo. Source (Extraits)