… combien de divisions ?
La conseillère de Paris et députée européenne Agnès Evren devrait constituer sa propre liste aux élections sénatoriales à Paris, face à la liste « officielle » menée par la sénatrice sortante, Catherine Dumas. Un nouvel épisode dans la longue saga des divisions à droite (« Le Canard », 1416).
Selon quelques mauvaises langues, Rachida Dati ne serait pas étrangère à ce scénario. « Il y avait accord sur un trio, raconte un maire LR d’arrondissement, formé par Catherine Dumas, le maire du XVIe, Francis Szpiner, et Agnès Evren, donc. » Mais, début juin, Dati demande par texto aux cadres parisiens de dégager « Agnès ». Argument avancé : les deux premiers de la liste n’en veulent pas.
« Au début, raconte le même témoin, c’est elle qui ne voulait pas de Szpiner. Mais, elle change tout le temps d’avis. Elle a surtout peur de la concurrence. Et, elle a créé un problème qui n’existait pas. »
Il faut bien que la droite parisienne s’occupe un peu…
Renvoi d’ascenseur
Autre oukase de Dati : contre Pierre Charon. Un vieux contentieux les oppose, qui remonte aux premières années de la présidence Sarkozy. Cette fois, cependant, elle a dû en rabattre devant l’ex, qui a plaidé la cause de son ami et ex-conseiller Charon.
En vain, puisque Sarko lui-même n’a pas pesé lourd face à… François Baroin. Lequel est entré dans la danse pour défendre la candidature de Francis Szpiner. Un joli renvoi d’ascenseur, puisque c’est Szpiner qui a fait entrer Baroin dans son cabinet d’avocats. Du coup, Charon devrait lui aussi conduire sa propre liste. Une habitude chez lui : il était déjà entré en dissidence aux sénatoriales de 2017.
Tant que ça marche, pourquoi se priver ?
Scènes de ménages au PS
L’ambiance n’est pas meilleure, côté socialiste, où la fédération parisienne, tenue par les proches d’Anne Hidalgo, et la direction du PS sont à couteaux tirés.
La fédération a arrêté une liste où les quatre candidats en position éligible appartiennent tous au courant de Nicolas Mayer-Rossignol, le meilleur opposant à Olivier Faure. Inacceptable pour la direction du parti, qui, au terme d’un bureau national très tendu, le 13 juin, a demandé à la fédé de revoir sa copie et d’intégrer au moins un membre du courant majoritaire.
En cas de refus, Faure a brandi la menace nucléaire : la prise en main de ladite fédération par la direction nationale. Et, surtout, pas de représentant du courant Mayer-Rossignol sur la liste des européennes, en mai. Or le premier de ces représentants devrait être Jean-Marc Germain, qui n’est autre que l’époux d’Anne Hidalgo.
Le premier secrétaire n’est pas pour la paix des ménages.
Article non signé. Le Canard Enchaîné. 21/06/2023
C’est bien compliqué tout ça… Qu’ils se débrouillent, et que le moins mauvais gagne
Que de magouilles !
Triste et pathétique à en vomir !