Mémoire de lecture

Ce ne sont que des mots alignés, des phrases descriptives qui, pour ce qui s’intéresse tout petit peu à l’évolution historique des sociétés, plonge ou replonge dans la noirceur humaine.

Le livre dont vous trouverez la couverture ci-dessous, est certes très romancée, bien que s’approchant historiquement de la (ou d’une certaine) vérité, nous entraîne sur une époque peu glorieuse de la conquête de l’Amérique du Nord par des émigrés délogeant des sociétés tribales existants, vivants et prospérant selon leurs croyances, et mœurs.

Hélas, le génocide des Indiens d’Amérique ne fut pas, loin de là, la seule destruction ethnique et cultuelle dans le monde. Il y a encore aujourd’hui (Israël-Palestine, Yémen-Arabie Saoudite, Indien d’Amazonie-Brésil, au Laos, Liban, Égypte, ETC.) par la volonté hégémonique de quelques cultes (parfois de même genèse, mais avec des lectures différentes).

Ce gros volume de 470 pages intéressera plus les soucieux d’une égalité entre les humains, permettra à ceux ne connaissent le peuple indien qu’à travers les westerns glorifiant les cow-boys, c’est migrant de tous pays, envahisseurs exterminant une société indienne autochtone pour s’approprier les terres.

Sur la narration

Le livre est composé de paragraphes très courts, telles des saynètes, des moments de vie. L’écriture est très descriptive, imagée, de temps en temps, un peu long, mais nécessaire pour se transposer dans une époque qu’aucun de nous n’a connu.

À aucun moment l’auteur prend une position réelle envers ce génocide, se contentant de descriptions occasionnellement pathos, cruelles, sur les pratiques d’évangélisations protestantes comme celles de la vie courante des sioux, mais qui semblent refléter les positions et intérêts des uns et des autres à l’époque où se sont déroulés les faits.

Quatrième de couverture

Juillet 1900. Le bourgeois Édouard Shériff Curtis (authentique photographe dont il existe une vingtaine de volumes consacrés aux Indiens d’Amérique du Nord), quitte sa famille et son studio de Seattle pour une expédition dans le Nebraska du nord, rêvant de la photographie qui le rendrait mondialement célèbre.

Au milieu de nulle part, il est attaqué et dépouillé par des bandits. Étrangement, à cause d’une image échappée de son portefeuille, Curtis à la vie sauve. Encore plus étrange, le bandit qui l’a épargné l’entraîne avec lui dans un long et dangereux périple.

Qui est ce mystérieux cow-boy ? Quel lien le relie à la pendaison de 38 Sioux dans le Minnesota (vrai historiquement), 40 ans plus tôt ?

Que font-ils dans cette réserve au milieu d’Indiens si loin de son imaginaire d’enfant que Curtis est incapable de les photographier ?

Sur l’auteur Jean-Louis Milési. Éd. Presses de la Cité. 23 €

Il a écrit plusieurs scénarios pour Robert Guédigian : « Marius et Jeannette », « Marie-Jo et ses deux amours », « Les neiges du Kilimandjaro »… ainsi que le scénario d’un film d’animation « josep » d’Aurel. Également auteur, réalisateur de « lino » et « fragile ».

Son premier roman : « Les bottes de Clint Eastwood »


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