En novembre 2022, la société OpenAI a décidé d’ouvrir au monde entier l’API de ChatGT.
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En clair, cela signifie que quiconque s’y connaissant un peu en informatique – et ayant beaucoup de temps à perdre – peut créer à son tour un chatbot, soit une intelligence artificielle (IA) avec qui on peut converser.
Certains s’en sont donnés à cœur joie !
- Un Américain a par exemple créé GIPPR, un chatbot se revendiquant d’extrême droite, pour contrer les idées soi-disant « trop progressistes » de ChatGPT.
- En Inde, ce sont les robots conversationnels hindouistes qui pullulent. Avec ces derniers, l’internaute peut discuter soit avec un brahmane virtuel ou tout simplement, avec… Krishna, l’une des divinités centrales de la religion hindoue.
Si déjà l’idée est mauvaise (on imagine facilement le danger qu’il y a à laisser un dévot converser avec « son dieu »), son application les tout autant :
- Des journalistes et internautes ont fait remonter des propos dangereux générés par l’IA. Ainsi, lorsque le nom lui demande situer quelqu’un est justifié pour défendre sa croyance, le robot répond oui, arguant que cela serait un « acte noble ».
En février 2023, une IA basée sur le Coran, maintenant suspendu, suggéré de « tuer les polythéistes autant qu’ils se trouvent ».
Pour les futures bêtises émises par BibleGPT (oui, ce chatbot existe), pas la peine de se casser la tête, les incroyants les ont déjà relevés.
Lorraine Redaud. Charlie hebdo. 17/05/2023